samedi 25 décembre 2010

Joyeuses fêtes !

La période de Noël et Nouvel An est une opportunité de maintenir le dialogue avec nos proches, d’oublier un instant nos écrans et claviers pour nous consacrer à vraie vie. N’ironisez pas sur le fait que j’écrive ce billet le 25 au matin alors que le reste de la famille dors encore…. j’ai simplement dû accompagner une personne qui travaille ce matin et nous avons précédé les chasse-neige.

Noel Pomme de pain iStock_000014057091XSmall

Noël est aussi l’occasion de porter une attention un peu plus marquée que les autres jours aux plus démunis de notre société. C’est à cela que je vous invite ce matin, alors que vous ouvrez vos cadeaux, cela sans gâcher le plaisir de votre vie familiale mais au contraire en l’enrichissant de valeurs spirituelles que la société de consommation nous fait trop souvent oublier.

Joyeuses fêtes !

mardi 21 décembre 2010

Le sénateur Hérisson prône aussi le regroupement des OT pour une meilleure présence sur le Net

La dernière édition du journal du club “France Terre de tourisme” est consacrée au e-Tourisme. Avec une pointe de chauvinisme, j’ai noté un interview du sénateur haut-savoyard Pierre Hérisson. Mais je relève surtout, qu’il se rallie à un théorie que je prône depuis longtemps : la mutualisation des ressources pour les OT afin de pouvoir développer une stratégie optimum de présence sur le Net.

Interview Hérisson sur le regroupement des OT

lundi 20 décembre 2010

Le seuil de pauvreté en 2008 : 949 euros par mois


Deux chiffres ont retenu mon attention en ce début de semaine de Noël :

  1. Les dépenses moyenne des français pour Noël sont, selon le cabinet Deloittte, de 538 € en moyenne.
  2. 13 % de nos concitoyens soit 7.8 millions de personnes vivent avec 949 € par mois, c’est à dire en dessous du seuil de pauvreté.

Je reproduis ci-dessous le texte de l’INSEE qui donne tous les détails de cette dernière statistique afin que vous puissiez saisir le temps alloué pendant cette période de fêtes pour avoir une pensée pour tous nos concitoyens embourbés dans cette situation.

Jean-Claude MORAND – 20/12/10

Institut national de la statistique et des études économiques

Le taux de pauvreté monétaire est défini comme la proportion de personnes ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par rapport à la médiane de la distribution des niveaux de vie. C’est le seuil à 60 % du niveau de vie médian qui est privilégié en Europe. Il correspond à un niveau de vie inférieur à 949 euros par mois en 2008. 7,8 millions de personnes vivent en-dessous de ce seuil dont la moitié a un niveau de vie inférieur à 773 euros mensuels. Le taux de pauvreté ainsi calculé est de 13 % en 2008 (tableau 2). Il s’élevait à 13,4 % un an auparavant et a donc perdu 0,4 point.

En 2008, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a utilisé pour la première fois les données de l’administration fiscale pour mesurer les ressources ouvrant droit aux différentes allocations. Cette simplification administrative a conduit au report de la révision par la Cnaf des ressources des allocataires du 1er juillet au 31 décembre. Ainsi, la prise en compte des revenus de 2007 a été différée de six mois. Les prestations sous conditions de ressources ont donc été calculées jusqu’au 31 décembre 2008 avec les revenus de 2006. De ce fait, le nombre de bénéficiaires sous conditions de ressources a fortement progressé et cela a eu un effet sur le bas de la distribution des niveaux de vie.

L’impact sur le taux de pauvreté à 60 % de cette mesure est évalué à − 0,2 point. Une fois cet effet isolé, le taux de pauvreté peut être considéré comme stable compte tenu de l’incertitude statistique, évaluée à +/− 0,5 point, liée à la mesure de ce taux par une enquête par sondage.

Sur plus longue période, le taux de pauvreté a décru de 1996 à 2004 pour se stabiliser ensuite aux alentours de 13 %.

Le taux de pauvreté à 50 % est stable entre 2007 et 2008, valant respectivement 7,1 % et 7,2 %. L’effet sur ce taux de la non-révision des ressources des allocataires en cours d’année est minime (− 0,08 point).

Indicateurs de pauvreté de 2005 à 2008 

2005 2006 2007 2008
Seuil à 60 % de la médiane
Taux 13,1 13,1 13,4 13,0
Seuil (euros 2008/mois) 901 914 934 949
Niveau de vie médian des personnes pauvres (euros 2008/mois) 731 749 764 773
Nombre de personnes pauvres (milliers) 7 766 7 828 8 035 7 836
Intensité de pauvreté ( %) 18,8 18,0 18,2 18,5
Seuil à 50 % de la médiane
Taux ( %) 7,2 7,0 7,2 7,1
Seuil (euros 2008/mois) 751 762 778 791
Niveau de vie médian des personnes pauvres (euros 2008/mois) 619 629 646 651
Nombre de personnes pauvres (milliers) 4 270 4 188 4 281 4 272
Intensité de pauvreté ( %) 17,5 17,4 17,0 17,7

Lecture : en 2008, 13 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (taux de pauvreté). La moitié des personnes pauvres a un niveau de vie inférieur à 773 euros par mois, soit un écart de 18,5 % au seuil de pauvreté. Cet écart représente l’intensité de la pauvreté.

Champ : personnes vivant en France métropolitaine dans un ménage dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.

Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2008.

dimanche 19 décembre 2010

La crise : structurelle ou pas ?

Le Crédit Agricole vient de m’adresser sa note économique trimestrielle fort complète comme toujours. Sa lecture est une opportunité de se poser des questions quant à notre futur économique et social dans la mesure où l’on peut extrapoler les résultats du passé pour prédire l’évolution des économies mondiales. Les analystes économiques ont largement démontré que leurs compilations de nombreuses statistiques, observations diverses étaient encore largement perfectibles, mais faute de mieux leurs indicateurs doivent être agrémentés de nos propres analyses et, il faut bien l’avouer, de nos convictions.

Cela dit, j’observe que l’édito de cette dernière édition (N° 131 1er trimestre 2011) avance timidement le débat d’idées selon lequel « la faible croissance actuelle ne serait pas un phénomène structurel… mais comme une faiblesse conjoncturelle, passagère par essence. » Certes le commentaire de l’édito porte sur l’économie américaine mais je retrouve dans l’analyse de nombreuses similitudes avec l’économie de notre pays en commençant par la croissance.

Autant dire que je partage l’avis de l’auteur de cet édito qui considère, en reprenant les leçons de la crise des années 70, qu’il est une absolue nécessité de recréer les conditions de la convergence économique en Europe. Sinon, « il sera de plus en plus difficile de gérer une zone euro dont la boite à vitesses n’est pas équipée de marche arrière ». Si la réduction des déséquilibres des comptes publics fait partie de cette absolue nécessité, le débat électoral qui va s’intensifier en 2011 ne sera pas propice à leur mise en œuvre. Pour avoir été confronté de très près à la gestion de la communication locale destinée à supporter la récente réforme des retraites, j’ai pu apprécier le fait que nos élus étaient beaucoup plus motivés pour porter les bonnes nouvelles que les mauvaises ou en tout cas celles qui sont perçues comme telles par l’électorat. Autant dire, que la communication ne viendra pas des élus. La neige de ce mois de décembre n’a-t ’elle pas couvert médiatiquement les nombreuses mesures votées dans le cadre de loi de finance 2011 pour tenter de minimiser le déficit budgétaire ? Avez-vous entendu votre sénateur ou votre député s’exprimer sur ce sujet ? S’il l’a fait pour supporter ces mesures, alors il a le courage que sa mission requiert. Mais il ou elle reste une exception ; dans ces conditions, il sera très difficile pour notre pays d’atteindre les objectifs de réductions des déficits annoncés.

Le second levier actionnable pour tendre vers un retour à l’ « équilibre » (c’est-à-dire 3 % de déficit et moins de 60 % de taux d’endettement) reste la croissance. Mais comment nos entreprises peuvent-elles en trouver le chemin alors que nos concurrents affichent une insolente progression de leur PIB ?

image

En 2000, l’écart de croissance entre les pays du groupe BRIC et ceux du G3 (Allemagne, Japon et US) était d’un peu plus de 2 points. Cet écart a doublé en 10 ans ; il est actuellement de plus de 4 points. Quatre points qui font défaut aux économies occidentales. Quatre points acquis pour longtemps par ces pays, vers lesquels nous avons délocalisé notre production industrielle et nos capacités de création. Car croire encore que nous avons le monopole des idées est une vision plutôt étriquée du monde. La Chine et l’Inde produisent chaque année de très nombreux ingénieurs qui sont au moins aussi qualifiés que ceux qui sortent de nos écoles. Croire ou affirmer que les usines de ces pays fabriquent que des produits de bas de gamme est mal les connaitre.

imageSource : Crédit Agricole

Il sera donc pour le moins difficile de retrouver le chemin de la croissance ceci d’autant que les PME françaises sont sous capitalisées et de beaucoup plus petites tailles que les Allemandes pour établir une comparaison avec notre premier partenaire économique. Autant de raison pour lesquelles les analystes du Crédit Agricole sont moins optimistes que ceux de Bercy en ce qui concerne la croissance pour 2011 ; 1,5 % pour le CA contre 2 % pour ceux de Bercy.

Je crains donc que nous soyons contraints de vivre avec une croissance moins forte que celle annoncée par nos dirigeants politiques. Par conséquent les revenus de transferts (les aides de l’Etat) devraient être réduits, ce qui équivaut pour de nombreuses personnes à une baisse du revenu et du pouvoir d’achat. Car n’oublions pas qu’un demi-point de PIB[1], ce n’est pas loin de 10 milliards d’euros en moins pour l’économie française. Ce phénomène sera sans doute couplé à une inflation un peu plus marquée sur l’ensemble de la zone euro et un taux de chômage qui restera proche de 9 %.


A la lecture de ces faits, je suis convaincu que nos économies occidentales doivent affronter une modification structurelle des relations internationales et que nous ne devons oublier l’aspect éphémère que contient le mot “crise”. Nous devons, chacun à notre niveau, admettre que quelques milliards d’hommes et de femmes à l’autre bout de la planète ambitionnent aussi d’atteindre un niveau de vie supérieur et qu’ils font tout pour produire une partie de la richesse que nous avons su produire jusqu’à présent. Sans entrer dans un protectionnisme dangereux pour nos échanges internationaux, nous devons accepter une réduction inéluctable de notre niveau de vie. Réduction qu’il peut cependant être possible de limiter partiellement si nous trouvons les moyens techniques et sociaux d’augmenter notre productivité globale. Travailler plus – pour le même salaire est sans doute une piste. La réduction du chômage me semble aussi être une priorité tant ce fléau est destructeur de productivité… mais j’avoue que je sèche un peu pour proposer une solution, Une TVA sociale est sans doute une piste à considérer ; la répartition du travail (35 heures) c’est avéré être un échec. Les flexibilité du travail ne fait qu’inciter les grandes entreprises à délocaliser un peu plus rapidement.

Automatiser les tâches, améliorer encore notre créativité industrielle et dynamiser nos approches commerciales et soutenir la création de PME de plus grandes tailles sont donc aussi d’autres pistes à considérer.

Pas très réjouissant ce scénario, mais c’est aussi un ensemble d’opportunités car c’est souvent lorsque qu’une agression extérieure se profile que les acteurs se remettent en question !

Jean-Claude MORAND – 18/12/10


[1] En 2009, le PIB de la France a été de 1907 milliards d’euros. Source : INSEE http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=16&sous_theme=1

jeudi 16 décembre 2010

Le THD arrive à petits pas en Haute-Savoie

P1130380.JPGPhoto : assistante parlementaire de Lionel TARDY

Lundi dernier (le 13 décembre 2010), Lionel TARDY a réuni un panel d’experts pour aborder le déploiement de la TNT et du haut-débit en Haute-Savoie.Excellente initiative cette réunion. Des intervenants de qualité ont délivré des messages didactiques destinés à expliquer ce qui est pour l’instant programmé. Un schéma départemental d’aménagement numérique est en gestation depuis juillet 2010, une bonne chose ! Mais il semble que le très haut débit (x>20 Mb/s) ne soit pas inscrit dans les priorités à 5 ans. Habillement, le maillage est annoncé à l’horizon 10 ou 12 ans, c’est-à-dire en 2022 ! Pendant ce temps, nos concurrents asiatiques continueront à surfer encore plus vite. Car la France, malgré nos Minitel et un équipement ADSL honorable, ne se situe pas dans le Top 10 des pays les mieux équipés. Même les roumains font mieux que nous !

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Dans le panel d’excellents intervenants, il manquait Numéricâble, le cablo-opérateur historique de l’agglomération annécienne qui rechigne à dépasser les 30 Mb/s et encore quand on les a. Pour ma part je ne dépasse pas 10 Mb/s… un rêve pour ceux qui attendent ADSL dans leur campagne, mais un débit ridicule pour un finlandais, un coréen ou un japonais. 

J'ai découvert que le satellite allait très prochainement pouvoir livrer 10 mb/s partout... intéressant.

En revanche, je reste convaincu que la Haute-Savoie doit avoir un programme plus ambitieux pour permettre idéalement à tous d'obtenir 100 Mb/s tant pour la TV que pour les accès aux réseaux publics et privés. Le coût ? Bien moindre que les JO et avec un retour sur investissement bien plus certain !

Il a été dit que le futur de l'accès à Internet était les appareils mobiles (smartphones, tablettes, voiture,...) rien est programmé pour l'instant. Je recommande qu’Annecy doit lance un programme de hotspots gratuits sans délais et se positionne pour être équipé d'un réseau WIMAX (norme de type 802.16) dès que possible. Un partenariat public/privé peut être imaginé : Bolloré est titulaire de 20 licences WIMAX régionales. Free, de son côté, est détenteur d'une licence qui lui permet de couvrir l'ensemble du territoire national de cette technologie. Technologie permettant d'atteindre des débits théoriques de 70 Mb/s sur 50 km, le WIMAX représente à la fois une alternative à l'internet filaire (xDSL) et, surtout, à d'autres standards d'accès nomades (WiFi, 3G…). Google investit aussi dans ce domaine... pourquoi pas aux bord du lac d'Annecy au côtés de Syane ?

Ces équipements seront appréciés des futurs congressistes et aussi des nombreux touristes sans parler des nombreux annéciens.

mercredi 8 décembre 2010

TOUT SAVOIR SUR LA FIBRE OPTIQUE : L’ARCEP DIALOGUE AVEC LES CONSOMMATEURS

Les connexions à très haut débit sont de mon point de vue l’un des leviers de l’économie du XXIe siècle. C’est aussi un réel défi pour la France qui accuse un retard en ce domaine.

Après la réunion d’information de Lionel TARDY le 12 décembre, ce sont les cadres de l’ARCEP qui se mobilisent pour motiver les acteurs de l’immobilier à prendre des mesures  pour que les immeubles et lotissements soient équipés. Ils organisent un chat le 21 décembre prochain dont voici l’annonce.


www.arcep.fr                     Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes

Je souhaite que mon immeuble soit équipé en fibre optique ; que dois-je faire ? Comment puis-je savoir quand mon immeuble sera fibré ? Où en est le déploiement de la fibre en France ? Comment choisir si plusieurs opérateurs se proposent pour fibrer mon immeuble ? Qu'est-ce que la mutualisation ? Mon immeuble a été fibré par un opérateur : suis-je contraint de le choisir comme fournisseur d'accès ? Quels sont les avantages de la fibre optique ? Les opérateurs promettent un débit symétrique de 100 Mbits/s en débit ; est-ce fiable ? La fibre optique est-elle supérieure au câble en qualité ?  Je suis promoteur immobilier : dois-je équiper en fibre optique les immeubles que je construis ? Ai-je une chance d'obtenir la fibre dans mon lotissement ? Je souhaiterais m'abonner à la fibre et conserver mon numéro actuel : est-ce possible ? Dois-je résilier mes contrats en cours ?

Pour tout savoir sur la fibre et son installation dans votre immeuble, participez au chat de l’ARCEP, le 21 décembre 2010 à 17 h, sur www.arcep.fr ; nos experts Aurélie Barré et Antoine Véron répondront à toutes vos questions.

Vous pouvez d'ores et déjà posez votre question à l’avance : http://arcep.canalchat.fr/2010/2/

samedi 27 novembre 2010

Mon premier journal virtuel

Ce 1er journal n’est pas une vidéo mais un assemblage de technologies comprenant la synchronisation des lèvres de mon avatar et  la lecture automatique d’un texte. J’espère être en mesure de pouvoir programmer cette solution pour “je puisse” répondre à vos questions 24h/24.

Si vous aimez, n’hésitez pas à publier un commentaire.

Je suis également à votre disposition pour mettre en oeuvre ces technologies pour votre entreprises ou votre organisation.


jeudi 28 octobre 2010

Lettre au Père Noël : BB PlayBook

Je surveille l’annonce de cet outil depuis quelques mois. Je ne suis pas encore complètement décidé, mais cette présentation me séduit à plus d’un titre : Flash, multitasking, complément à mon Blackberry (un seul abonnement), je dois encore vérifier quelques aspects et la date de la mise en marché… mais si le Père Noël lit ce message… il peut d’ors et déjà prévoir une livraison !


mercredi 27 octobre 2010

Elections : comment inspirer la confiance sur les réseaux sociaux ?

Les élections cantonales de mars prochain, sont l’opportunité de concevoir dès aujourd’hui des campagnes électorales qui seront marquées par l’arrivée de nombreux électeurs de la génération Y et à cette occasion de nouveaux comportements d’électeurs. Nul doute que tous les partis doivent chercher les moyens d’amener les citoyens aux urnes pour éviter de retrouver un taux d’abstention aussi important que pour les élections régionales.

En termes de promotion des idées, comme pour les services ou produits, ce début du 21e siècle est nettement marqué par le développement des techniques du bouche-à-oreille. Si jusqu’à présent nos actions étaient limitées à notre capacité à entrer en contact « physiquement » avec les membres de notre cible, la démocratisation de l’usage de l’Internet et plus récemment celle des réseaux sociaux démultiplient nos opportunités d’interaction.

Les initiateur de la campagne du candidat Obama ont démontré l’extraordinaire pouvoir de viralité des réseaux sociaux y compris pour collecter des fonds. Même si le contexte américain est difficilement reproductible en France, certaines leçons peuvent être retenue des dernières évolutions. La première étant que Facebook, Linkedin, les blogs et maintenant Twitter sont devenus des vecteurs puissants pour distiller des informations au marché.

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Source des données : Invoke Life: Social Networking – 29 juillet 2010

Autant dire que les messages transmis par les techniques de promotion traditionnelles sont de moins en moins pris en considération par les internautes et les utilisateurs de réseaux sociaux. Il semble même que selon une étude de Vision Critical de septembre 2010, ces utilisateurs connectés acceptent beaucoup que l’ensemble des consommateurs les informations publiées sur les réseaux sociaux. Ainsi, 62 % des utilisateurs de réseaux sociaux accordent prioritairement leur confiance aux avis des amis contre 47 % pour l’ensemble des consommateurs. Est-ce une expression d’une présence massive de la génération Y sur ces réseaux ou une tendance de fonds ? L’étude ne le dit pas, mais avec 20 millions d’utilisateurs sur Facebook en France et plus de 500 millions dans le monde, les responsables du marketing ne peuvent ignorer le phénomène.

Alors comment faire ? La première condition est d’être présent et de susciter la confiance des utilisateurs pour qu’une communauté puisse se développer autour de la marque, des services ou des idées que vous souhaitez développer. En ce domaine, une étude d’ INVOKE LIFE de juillet 2010 nous donne quelques pistes intéressantes (voir tableau joint). Sans surprise, 64 % des utilisateurs considèrent comme « très important » ou « important » de trouver sur le média utilisé un dialogue ouvert autant aux avis positifs que négatifs. Une pratique peu appréciée des politiques qui campent trop souvent sur des positions dogmatiques modérant trop souvent les avis de leurs opposants. Les opposants, de leur côté, ne rédige pas toujours des textes appropriés pour que leurs commentaires soient publiés.

Ensuite, la notion de “community manager” devrait remplacer celle de colleur d’affiches, mais les qualités ne sont tout à fait les mêmes si ce n’est celle d’être très motivé et disponible.

Jean-Claude MORAND – 27/10/10

samedi 23 octobre 2010

Ma passion du jour : “The Social Network”

The Social Network
Ma femme n’étant ni une “geekette” et encore moins une “NERDette”, je me suis donc payé une séance de cinéma seul. Et je ne regrette pas. Je connaissais une bonne partie de l’histoire de la création de Facebook et j’en ai découvert d’autres facettes en visionnant “The social network”.


En premier lieu, sur la personnalité du leader (Mark Zuckerberg) que le réalisateur nous présente un peu comme un autiste extrêmement brillant et surtout comme un passionné à outrance pour la technologie. Un attitude digne d’un hérétique comme le décrit Seth Godin dans son ouvrage “Tribus”.  Une attitude que conduit Mark ZUCKERBERG à être marginalisé mais aussi qui le mène sur le chemin d’un succès basé sur un opportunisme extraordinaire.


Et là réside la seconde leçon qui ne fait pas partie du programme de marketing que j’enseigne à mes étudiants. Ici, l’innovation ne repose pas sur un business plan avec une étude de marché... Une grosse frustration avec une fille et le voilà propulsé sur le chemin de la gloire.


Troisième leçon de l’après-midi : le financement de l’entreprise. Là encore, le réalisateur met en évidence à la fois le rôle d'un business angels du départ (19’000 $) puis l’arrivée du fondateur de Napster en qualité de "Venture Capitalist". Un scénario difficile à reproduire en Europe car la culture du risque n’est pas la même que dans la Sillicon Valley.
 
Un film que je conseille à tous mes étudiants pour leur donner l’envie de créer, d’oser avant qu’ils soient couverts de charges de famille. Un film qui leur apprendra ce que ne suis pas autorisé à leur raconter dans mes cours. 
Mais attention, il vaut mieux avoir un peu de pratique des réseaux sociaux, un minimum de connaissance du monde internet, si possible comprendre quelques termes de finances et avoir si possible été exposé à la culture universitaire américaine.

Bref, j’ai aimé et je suggère que ce film soit intégré dans les cours d’entrepreneurship de nos universités suisses ou françaises.

Jean-Claude MORAND – 25/10/10
Pour en savoir plus ; http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=147912.html

Le chiffre du jour : – 25 mètres

25 mètres c’est la hauteur de glace que le glacier de Tignes a perdue depuis les derniers JO en 1992. Soit la hauteur d’un immeuble de 6 étages !

Ski Chrono N°24Hier, j’ai reçu Ski Chrono dans lequel l’enquête d’Emmanuel BUNOZ « L’été en chasse-neige » vient conforter, chiffres à l’appui l’impact du réchauffement climatique sur les sports de neige.

Selon, Christian VINCENT, ingénieur de recherche au laboratoire de glaciologie du CNRS à Grenoble, ce n’est pas moins de 16 mètres qui ont fondus ces neuf dernières années. Autant dire que le phénomène s’accélère ! Il précise également que l’été dernier « a été aussi terrible que celui de la fameuse canicule de 2003 avec 2,45m envolés ».

Des chiffres encore plus impressionnants que ceux que les chercheurs annonçaient lors du symposium « Neige et Climat » que j’avais organisé en 1994 avec le professeur BAILLY responsable à l’époque du département de géographie de l’Université de Genève. Bien que cette enquête soit dédiée à la pratique du ski d’été, je m’interroge de plus en plus sur la pérennité des sports de neige dans nos stations (été et hiver), a ce rythme auront nous encore l’opportunité de pratiquer le ski les glaciers dans 20 ans ?

 

Si la réponse est non, ou « beaucoup moins » comme l’affirment les experts du GIEC[i], alors est-il toujours opportun d’investir aussi massivement pour soutenir les activités liées à la neige ? Le calcul de la rentabilité économique de ces investissements devant maintenant quasiment neutraliser les périodes estivales et considérablement réduire le nombre de journées skiables en hiver. Dans ces conditions, il est fort probable que l’or blanc devienne un gouffre financier dont les parois s’écrouleraient comme les séracs du glacier Perito Moreno en Argentine le font de plus en plus souvent.

Jean-Claude MORAND – 25/10/10


[i] Selon Wikepedia : Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est un organe intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue »1. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est un organe intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue ».

samedi 16 octobre 2010

SYANE a fêté ses 60 ans et présenté un projet pour 2022

P1020504Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique avait fait le déplacement hier pour découvrir plusieurs initiatives développées dans notre département autour du numérique. Elle nous a aussi délivré sa vision de la Société numérique en insistant sur les apports que les technologies maintenant déployées par SYANE pouvaient générer pour tous les citoyens desservis par des liaisons à très haut-débit.

Jean-Paul Amoudry, Président de SYANE qui fêtait hier les 60 ans de ce syndicat lui avait présenté un peu plus tôt dans la journée un projet qui pourrait faire l’objet d’un participation de l’Etat dans le cadre du grand emprunt. Il faut dire qu’après la première phase en cours qui doit permettre de couvrir 90 % des entreprises, l’ensemble des bâtiments publics, établissements d’enseignement et des stations de ski, seulement 31 % des particuliers et 22 % des résidences secondaires, la tâche sera loin d’être achevée.

P1020498Une deuxième phase évaluée à 157,3 M € pour couvrir à l’horizon 2020/2022 90 % des entreprises et foyers haut-savoyards.

Lors de son introduction, NKM a également souligné la nécessité de développer les “usages” que ces connexions à haut débit permettent maintenant. Dans ce domaine, le CITIA a également présenté quelques idées à la Ministre avec l’espoir que celles-ci soient retenues dans le cadre des actions prévues par le grand emprunt dont pas moins de 2,5 milliards € sont destinés à financer ce volet et en particulier 750 millions € pour la digitalisation des contenus.

Il faut remarquer la qualité des initiatives et du travail fourni par les équipes de SYANE, mais l’annonce d’une couverture totale (90 %) des foyers quatre ans après les JO tant convoités me parait manquer d’ambition surtout s’il on prend en compte un retard dans l’obtention des financements et du déploiement qui sont inévitables pour ce genre de projet. Est-il vraiment impossible d’accélérer le déploiement de ces technologies ?

Par ailleurs, les tables rondes de fin de soirée aux quelles je n’ai malheureusement pas pu assister, reprenaient ce thème des usages avec des titres aussi attirant que “Le numérique, une levier pour l’attractivité des territoires ?”, “Le numérique, un facteur de développement social et humain ?” et enfin “Le numérique, un rupture de notre relation au temps et à l’espace ?”

Si vous souhaitez découvrir mes idées en ce domaine, je vous invite à lire le white paper que j’ai produit sur ce sujet disponible sous ce lien.

Jean-Claude MORAND/16.10.10

mercredi 13 octobre 2010

Web et réseaux sociaux pour valoriser entreprises et services

Développer le potentiel de votre entreprise ou de votre administration uniquement par un site Internet c’est bien, mais pas suffisant !


J’interviendrai, le 18 novembre, à la HEG dans le cadre de ce séminaire pour présenter de manière très pratique, ce qu’il est possible de faire avec les réseaux sociaux pour une entreprise.


imageAujourd’hui, les nouvelles formes de communication : réseaux sociaux, web 2.0, blog, etc. ont démultiplié les possibilités d’expression et de transmission de l’information. Il est désormais possible de communiquer de façon ciblée et précise, mais aussi de connaître et d’anticiper les besoins de ses clientes et clients. Comme le relève Manuel Castells, professeur de communication à l’université de Californie du sud, « ce phénomène constitue ainsi une nouvelle forme sociale de communication certes massive, mais pourtant produite, reçue et ressentie individuellement ». Et selon Microsoft, le marché mondial de la publicité en ligne estimé à 40 milliards en 2007, doublera en 2010.


Pour répondre aux besoins des entreprises et des administrations, la Haute école de gestion de Genève (HEG-Genève)  a intitulé son  7ème  Symposium : Web et  réseaux sociaux pour valoriser entreprises et services.


En effet, ses professeur-e-s ont développé d’importantes compétences dans ce type de communication au travers de leurs nombreuses recherches et mandats. L’intervention d’expertes et d’experts, ainsi que d’entreprises et d’organisations ayant une expérience reconnue dans ce domaine enrichiront le programme du Symposium.


Durant cette journée, vous  pourrez  choisir des sessions ciblées correspondant à vos besoins parmi les 12 thèmes proposés notamment présentation d’un baromètre suisse des communautés virtuelles, veille stratégique en ligne, sentiment analysis et netnographie,  communication dynamique, etc. Vous pourrez aussi faire le point et vous positionnez par rapport aux autres PME et administrations suisses romandes en matière d’utilisation de réseaux sociaux. Concrètement, vous remplirez un questionnaire qui sera dépouillé durant la journée de manière à ce que les résultats vous soient présentés et comparés aux conclusions d’une enquête similaire effectuée auprès d’un échantillon de PME et d’administrations de Suisse romande.


Ce Symposium propose également des ateliers pratiques durant lesquels celles et ceux qui le désirent pourront développer la visibilité de leur organisation en créant un flux RSS, en utilisant concrètement Netvibes, en gérant leur présence dans un monde virtuel ou encore en déterminant les éléments  pertinents qui rendront leur présence sur un réseau social efficace.


A l’issue de ce Symposium, vous serez à même de vous situer dans ces nouvelles perspectives de communication. Vous serez également capable de choisir la stratégie la plus en adéquation avec les objectifs de votre organisation.

Programme


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Pour en savoir plus et vous inscrire

http://www.hesge.ch/heg/la-heg/symposium2010/

jeudi 30 septembre 2010

Fibre optique : Un grand ouf pour les campagnes..l’ARCEP veut favoriser la fibre optique en zone rurale..

 

Alors que la Haute-Savoie s’est doté d’un plan d’accès au haut-débit prévoyant que seulement 31% des foyers soient connectés à moyen terme, l’ARCEP articule une stratégie beaucoup plus ambitieuse pour les zones rurales. Je reprends ici les recommandations de l'ARCEP

 

Déploiement de la fibre dans les zones rurales. Vallée du Borne - Le Grand-Bornand - Photo de JC MorandL'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a rendu public ce mardi un rapport préconisant de déployer la fibre optique le plus loin possible dans les zones rurales, pour y améliorer les débits internet disponibles et y favoriser le déploiement du très haut débit.

Le rapport adressé au Parlement et au gouvernement considère comme "optimal" le scénario qui consiste à "amener la fibre le plus loin possible dans les territoires et à compléter avec d'autres technologies", "là où il n'est pas envisageable (...) de déployer la fibre".

L'organisme cite la montée en débit des liaisons en fil de cuivre, la téléphonie de nouvelle génération (ou 4G) et le Wimax (internet haut débit sans fil) parmi les technologies envisageables pour transmettre au client final les données acheminées par la fibre.

Quelles actions ?

L'Arcep précise également les actions à mettre prioritairement en oeuvre pour soutenir le déploiement des nouveaux réseaux.

Aux yeux de l'Arcep, la priorité est aujourd'hui de mettre en œuvre ces outils de façon efficace pour que le déploiement des nouveaux réseaux à très haut débit s'engage de façon irréversible, au travers des actions suivantes :

- l'ensemble des acteurs concernés - opérateurs, collectivités territoriales et État - doivent, en priorité, agir pour densifier les réseaux de collecte existants en fibre optique, qui permettront d'apporter la fibre optique le plus loin dans les territoires et de favoriser ainsi le très haut débit sur les réseaux fixes et mobiles ;

- il appartient aux collectivités territoriales et à l'État d'accélérer la mise au point des schémas directeurs et de veiller à leur respect;

- il convient de mobiliser rapidement les financements nationaux mis à disposition par l'Etat dans le cadre du programme national très haut débit, en appui des financements des opérateurs et des collectivités territoriales ;

- l'ARCEP vise à favoriser les investissements, à un rythme soutenu, et avec un degré élevé de mutualisation ;

- l'ARCEP prendra en compte les objectifs d'aménagement du territoire dans les conditions d'attribution des fréquences 800 MHz pour le très haut débit mobile qu'elle proposera prochainement au Gouvernement ;

- les opérateurs et les collectivités territoriales pourront recourir à des technologies alternatives, telles que la montée en débit sur cuivre, les réseaux câblés ou le satellite.

Hier 27 septembre, l'Autorité de la concurrence s'était déclarée favorable aux mesures soutenant le co-investissement pour encadrer le déploiement de la fibre optique en zones moyennement denses, et a souhaité favoriser l'accès des nouveaux opérateurs au réseau très haut débit.

Le communiqué complet de l'ARCEP et son rapport complet de 160 pages sont ici...

Source : http://www.jailafibre.eu/index.php/smallnews/detail?newsId=4632&_newsletterjob=967445

vendredi 24 septembre 2010

1,258 millions à la disposition des PME savoyardes pour consolider leurs fonds propres.

SAVOIE ANGELS logo Savoie Angels vient de créer le 16 septembre deux nouveaux fonds d’investissement : Charmettes Participations et Savoie Angels Invest SCR pour un montant total de 1.258.000€ collectés au profit du financement et du développement économique des entreprises savoyardes.

Charmettes Participations, le 3e fonds d’investissement de Savoie Angels, après Allobroges et Bourget Participations – ceux-ci suivent l’ordre alphabétique, vient d’être créé avec un capital de 588.000€ et 50 actionnaires. Comme les précédents, les actionnaires de ce fonds bénéficient des mesures de défiscalisation de la loi TEPA ainsi que celles prévues au titre de l’impôt sur le revenu. Le fonds est présidé par Laurent JOURNET.

Savoie Angels Invest SCR, en revanche, n’a pas le même mode de fonctionnement. Il s’agit d’une Société de Capital Risque qui est un outil de diversification de patrimoine. D’un fonctionnement plus souple, elle peut investir dans tous types d’entreprises et s’adapter parfaitement aux besoins de celles-ci. Savoie Angels Invest SCR dispose d'un capital initial de 670 000 euros, regroupant 31 actionnaires, elle pourra procéder à des augmentations de capital en fonction des besoins de financement.

Dans un environnement financier mondial où le niveau de risques ne fait que croître, Savoie Angels dans une démarche volontariste et innovante, met en place les outils pour investir localement et favoriser l’emploi.

«Après avoir investi plus de 1 100 000€, dans 7 entreprises au cours du premier semestre 2010, la dynamique de notre association au service de l’économie locale se poursuit, ces fonds d’investissement nous permettent de disposer des moyens financiers pour répondre aux besoins futurs des entreprises savoyardes à potentiel de développement. » déclare Dominique Favario, Président de Savoie Angels.

Avec la création de ces deux fonds, Savoie Angels confirme son classement dans le peloton de tête des Associations de Business Angels les plus dynamiques en France.

1,2 millions c’est beaucoup et c’est peu. Mais en tout état de cause, c’est une opportunité qui doit séduire les entrepreneurs savoyards qui ont un projet ambitieux. Car en règle générale, un euro en fonds propres permet d’obtenir 1 autre euro de financement bancaire. Alors si vous avez un besoin de fonds de roulement compris entre 100 K€ et 1 million €, n’hésitez pas à prendre contact avec Savoie-Angels pour présenter votre business plan.

Jean-Claude MORAND

samedi 4 septembre 2010

Quand les initiatives privées bousculent la politique culturelle de la citée.

29/8/10 - Alors que la ville et le Conseil Général subventionnent les fastes d’une candidature aux Jeux Olympiques, annoncée par beaucoup comme perdue d’avance, la première édition du Festival AnnecyCrescendo ne recevait que les miettes d’une stratégie d’attribution de subventions qui ne prévoit, de toute évidence, pas les situations exceptionnelles. Et là, pourtant le programme a tenu ses promesses. Rien que la venue de l’orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg aurait mérité que l’on déroule quelques mètres de tapis rouge.

Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg© Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg
Alors, je me pose beaucoup de questions, tout en étant moins critique que la journaliste du Monde[1] quant à l’implication des élus. Dominique PUTHOD – Adjoint chargé de la Culture - a assisté à la première moitié de la « nuit du piano » et Jean-Luc RIGAUT – Maire d’Annecy – a tout fait pour que sa présence soit remarquée lors de la soirée de clôture en restant debout devant la scène de longues minutes avant et après le concert, il fallait au moins cela pour compenser son absence lors de la réception du célèbre orchestre de Saint-Pétersbourg. Absence qui chagrina le chef de cette prestigieuse formation au point qu’il fit remarquer que même à Moscou, il était reçu par le premier magistrat… Et que donc en l’absence du premier citoyen annécien, les honneurs ne lui semblaient pas à la hauteur de son prestige, il ne fit donc aucune déclaration. A vrai dire, le fait d’être Maire ne signifie pas que l’on doive impérativement être mélomane. Mais pourquoi une subvention de 30'000 euros pour une programmation de cette qualité ? Alors que dans le même temps on n’hésite pas à griller dix fois plus en pétards pour célébrer une admission à dépenser quelques millions supplémentaires pour une candidature perdue d’avance pour les JO 2018 ? La musique classique est-elle considérée comme trop élitiste ? C’est sans doute en partie vrai. Mais les sports d’hiver ne le sont-ils pas aussi ?
Oui, mais eux ils génèrent des emplois me direz-vous. Encore vrai ! Mais un festival en fin de saison d’été, drainant une population de mélomanes disposant souvent d’un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne pourrait contribuer à remplir les restaurants et les hôtels de la ville. Notre ville jumelle (Bayreuth) détient une expérience considérable en ce domaine. Les organisateurs du festival Wagner de Bayreuth vendent chaque année environ 58'000 billets alors que la demande est dix fois supérieure (500'000) ce qui fait que les heureux participants attendent leurs places entre 5 et 10 ans.[2] La comparaison est-elle trop ambitieuse ?
Tout en admettant que d’autres formes de musique puissent mériter un soutien financier et en acceptant aussi de considérer la musique classique comme élitiste, reconnaissons que le succès d’Annecy Crescendo était au rendez-vous. 2000 auditeurs entassés à l’Eglise Saint-Bernadette, 300 personnes (soit le plein) pour chaque concert donné au château. Mais au-delà des aspects quantitatifs, j’ai pu observer pour chacune des soirées une audience multiculturelle. Des Russes, des Italiens, des Genevois mais aussi des Annéciens. Certes beaucoup de séniors mais aussi beaucoup de jeunes. Et pour lui donner le crédit de l’initiative, c’est grâce à mon fils (18 ans) que j’ai pu vivre ces quelques soirées de mélomane.

Le budget alloué (500'000 euros + le transport des musiciens de l’orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg) par Andrey CHEGLAKOV et sa fondation pourrait apparaître démesuré à de nombreux contribuables s’il devait être supporté par la collectivité. Par ailleurs, l’engagement de la collectivité, pour soutenir la culture dans l’agglomération, est déjà conséquent notamment pour soutenir les actions de Bonlieu Scène nationale et de nombreuses autres associations et festivals déjà bien implantés en commençant par celui dédié au film d’animation mais aussi au film italien et espagnol. Enfin, le dossier de rénovation du Théâtre de Bonlieu, par son coût prévisionnel, suscite un débat budgétaire passionné.
Mais, le chemin de l’ambition de l’excellence nous a été montré par ce généreux mécène, reste à le poursuivre. A l’image du Festival de Verbier qui a reçu un « Crystal tourism award » annuel pour avoir contribué au développement du tourisme de montagne à Chamonix en février 2010, celui d’Annecy pourrait être pérennisé et devenir ainsi un outil de la promotion économique et touristique du département. En reprenant le modèle de financement de celui de Verbier qui pour un peu plus de 5 millions d’euros de budget couvre ses frais à raison de 34 % par la billetterie, 24% par les subventions et 21 % grâce aux apports d’une Fondation des amis du festival. Reste qu’en appliquant cette répartition financière, et dotant la manifestation d’un budget de 2 millions, il faudrait trouver un peu plus de 500'000 € de subvention et autant de recette par la vente des billets. Si l'on compare aux sommes englouties dans les actions de promotion de la candidature annécienne aux JO 2018, cela ne devrait pas être un gros défi.
Quant à billetterie, à raison de 40 € en moyenne, car il me semble qu’il soit possible d’augmenter sensiblement le prix d’accès, il resterait à attirer 17’000 auditeurs payants ce qui devrait possible en trouvant des musiciens et orchestres symphoniques de premier plan et surtout un lieu permettant de regrouper un nombre important de spectateurs.
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Par ailleurs, tout comme le festival d’Auvers-sur-Oise, dirigé par le même Pascal ESCANDE qui est le père de cette première édition de Crescendo, la mise en œuvre d’une véritable stratégie marketing devant permettre le développement de la vente de produits collatéraux (CD, T-shirt…) et la recherche d’une cession des droits de retransmission TV et audio devraient permettre d’équilibrer un budget ambitieux.
Le recours à une fondation, comme à Verbier, pourrait aussi être envisagé, la fiscalité actuelle permettant de le faire pour autant qu’elle soit dotée d’un fond minimum de 750'000 euros. Notons à ce propos que selon un article de Boris MATOR (avocat) dans la Revue Espaces du mois de juin, dédiées aux différentes formes juridiques des partenariats public-privé (PPP), les apports semblent possibles sur 10 ans. Encore un défi à la portée de la communauté annécienne, ceci d’autant que les apports dans ce cas bénéficieraient d’avantages fiscaux non négligeables tant pour les entreprises que pour les individus. Un mécénat d’entreprise comme celui de la Société Générale dont l’un des objectifs est de s’intéresser à la musique classique serait également un apport utile.
La cible de clientèle pour ce type de festival reste principalement les « best agers »[3]. Ce sont des personnes dotées de moyens financiers supérieurs à la moyenne auxquelles s’ajoutent des cadres supérieurs voir de dirigeants. Une clientèle intéressante à plus d’un titre car non seulement elle représente un réservoir de touristes de qualité, mais leurs positions de dirigeants peuvent les inciter à choisir la Haute-Savoie pour leurs prochains déploiements économiques. Enfin, un rapprochement culturel avec Genève qui a délégué pour cette première édition son orchestre de Chambre
Jean-Claude MORAND – 03/09/10
PS: Je publierai les résultats détaillés de cette première édition à réception du communiqué de presse ad-hoc

[1] Voir l’article publié dans « Le Monde » daté du 23 août 2010 intitulé « Le Festival Crescendo d'Annecy entre dans la cour des grands grâce à un mécène russe. »
[2] Source Wikipedia en anglais http://en.wikipedia.org/wiki/Bayreuth_Festival
[3] Personnes de plus de 50-64 ans ayant un CSP+

lundi 30 août 2010

Certes les PME doivent être plus grosses, mais comment ?

Hervé Morin Nouveau centre comment stimuler les PME

Selon Loïc HERVE, Maire de Marnaz et adhérent au parti du Nouveau Centre, Hervé MORIN aurait déclaré dans son discours à l’Université d’été de son parti :

« La crise va nous obliger aussi à redécouvrir des chemins de croissance que nous avions négligés comme par exemple celui de l’entreprenariat familial. [...] L’économie française a besoin de PME de taille significative, reposant sur un actionnariat stable. Nous avons besoin de patrons qui portent leur entreprise avec une vision stratégique, qui réinvestissent, qui ne cherchent pas seulement à presser le citron au maximum comme les fonds d’investissement dont le siège social est souvent si éloigné de notre pays et des difficultés de nos territoires. Bref, des patrons responsables qui savent que leur entreprise dépend aussi des hommes et des femmes qui la font tourner, des patrons qui, tout simplement, respectent leurs salariés. »

Il s’agit là d’une évidence souvent reprise par les économistes. Mais quelles actions la collectivité peut-elle mettre en œuvre pour atteindre cet objectif ? Ce qui me parait être plus intéressant ce sont les solutions proposées. Voici celles que j’avance en sachant qu’aucune n’est parfaite et que le succès dépend avant tout de la volonté des dirigeants. Etant membre d’une association de Business Angels, j’affirme que c’est avant tout cette volonté d’atteindre une taille plus importante qui fait défaut.

 

1) Travailler sur le long terme en multipliant les cursus d’entreprenariat au sein des écoles d’ingénieurs et de commerce.


2) Adapter les messages que le corps enseignant transmettes dans ces écoles pour qu’il insuffle cet esprit d’entreprise et surtout qu’il stimule l’ambition des projets. Trop de créateurs souhaitent garder la majorité du capital et se restreignent donc aux marchés locaux. Si on veut créer, comme en Allemagne des PME de ~200 personnes, il faut 5 millions de capitaux propres et pas 50'000.


3) Arrêter de saupoudrer des aides de moins de 50'000 qui ne sont là que pour sortir les chômeurs des listes ou gagner une voix pour l’élu qui joue le rôle d’intermédiaire.


4) Dans la foulée des actions d’investissements d’avenir du Grand Emprunt, créer un fonds d’investissement qui puisse intervenir pour les opérations de haut de bilan pour des montants supérieurs à 2 millions d’euros pour les PME.


5) Limiter les actions de support aux grandes entreprises qui doivent pouvoir trouver leur financement sur les marchés financiers ou plus simplement en puisant dans leurs réserves.


6) Maintenir les avantages fiscaux liés aux actions de R&D (CIR) et aux investissements en faveur des PME (Paiement de l’ISF et déduction IRPP)


7) Je n’oublie pas enfin que pour que des fonds d’investissement achètent, il faut aussi des vendeurs à la recherche d’une valorisation maximum du profit quitte à ce qu’une partie de la vente soit parfois réalisé dans un paradis fiscal pour contourner la fiscalité française.


Jean-Claude MORAND – 29/8/2010


jeudi 5 août 2010

La saison touristique se passe bien, mais la montagne se doit d’innover.

Savoie Mont Blanc : Idées de séjours, recettes, hébergements, événements, bons plans, vidéos... sur le site savoie-mont-blanc.com
5/8/2010 - L’observatoire du Tourisme Savoie-Mont-Blanc vient de publier une note de conjoncture plutôt positive se félicitant de l’attractivité des sites et de celle des manifestations organisées dans notre région. La saison touristique se passe donc bien, mais la montagne se doit d’innover titre Julie BACHELET dans le Dauphiné de ce jour.


Quant à l’édito des professionnels de Savoie Mont-Blanc, il affirme qu’ “A mi-parcours de la saison estivale, notre destination peut être satisfaite des résultats observés : les hébergements marchands voient leurs remplissages se maintenir et pour le plus gros parc d’hébergements progresser (secteur locatif), les sites de visites notamment de plein air sont toujours bien fréquentés et l’engouement pour les activités de pleine nature se confirme, certaines sont même en plein essor (cf les activités nautiques «soft» type canoë,kayak). Au risque de se répéter, notre destination résiste donc plutôt bien à la crise. Les hôteliers de Savoie Mont Blanc qui avaient témoigné une certaine inquiétude à la veille du démarrage de la saison parviennent à maintenir leur fréquentation, même si certains établissements subissent un léger retrait dû principalement à la baisse de la clientèle étrangère ( britannique essentiellement). La météo qui a été très clémente durant tout le mois reste une des conditions indispensables à ces bons résultats, sans oublier les quelques jours de canicule qui ont été très favorables à la destination montagne en boostant les réservations des semaines suivantes. Les manifestations sont aussi un des facteurs explicatifs, elles drainent toujours une fréquentation non négligeable, lointaine parfois mais aussi de proximité : pour ne citer que les plus importantes, le Tour de France présent en Savoie Mont Blanc du 11 au 14 juillet, le Festival Musilac d’Aix les Bains le week-end du 17 juillet (75.000entrées vendues sur les trois jours)sans oublier tous les autres évènements, très nombreux, dont on entend sans doute moins parler mais qui contribuent à l’attractivité de l’ensemble des territoires de notre destination.”


Effectivement le cadre géologique de notre région est remarquable et reste une source de curiosité pour de nombreuses personnes qui passent l’année dans des villes, ou des régions sans relief. Reste à le protéger pour que notre destination soit toujours une source de dépaysement. L’urbanisation constante de notre espace et en ce sens un risque ceci d’autant plus que la population du département ne cesse d’augmenter. D’autre part, les attentes de touristes changent, mais celles des prestataires pas assez vite.

Les techniques de mise en marché sont en pleine mutation... mais celles des OT ne le sont pas. Avec mes amis et experts du cercle numérique d’Atout France nous le répétons avec insistance lors de nos interventions publiques et publications (*). Ludovic DUBLANCHET et Jean-Luc BOULIN le rappelaient encore récemment sur leur blog dans un billet intitulé “de la survie espèces “Offices du Tourisme”

 

clip_image001Pour ma part, outre le fait que je sois en contact régulier avec mes amis du Cercle numérique d’Atout France, je consacre une partie de mon enseignement du marketing du tourisme et des systèmes d’information touristique ainsi que  des billets sur mon blog sur ce thème à développer le concept de marketing expérientiel et bien entendu d’une adaptation aux nouvelles donnes de la présence et de la vente des destinations, en particulier en ce qui concerne les stratégies de e-Marketing. Celles-ci peuvent induire de profondes réorganisations des structures existantes pour faire face au Travelocity, Orbitz ou Expedia. Je suis par ailleurs l’auteur de Tourisme 2.0.Je milite depuis plusieurs années pour la création d'un pôle de compétitivité "Tourisme". Si vous souhaitez en parler, n’hésitez pas à me contacter.


PS : J’aborderai aussi ce thème lors d’une conférence dédiée à l’impact des réseaux sociaux sur le Tourisme à l’IMUS (Chambéry) le 18 octobre 2010.


mardi 3 août 2010

Apple remplacera t’il les Offices du Tourisme ?

Vous êtes nombreux à me lire et à détenir un IPhone que vous utilisez aujourd’hui pour surfer sur quelques sites, twitter ou encore publier quelques informations sur Facebook et enfin téléphoner. La société de Steve JOBS ne compte pourtant pas en rester là. Après la récente acquisition de SIRI par Apple, le géant de l’informatique mobile ne compte pas laisser Google prendre des initiatives dans le domaine du tourisme et du voyage. Apple vient en effet de déposer un brevet pour une série de services qui pourraient prochainement voir le jour sur son produit phare : l’Iphone ou encore l’IPad.

 

Selon la présentation de Mashable, les applications proposées par SIRI, c’est à dire l’identification d’un itinéraire, d’un POI et la possibilité de faire des réservations seraient complétées par des services de conciergerie pour les hôtels. En clair, le concept de conseiller et d’assistant personnel pour le voyage serait couvert d’une manière exhaustive à partir d'e l’appareil qui se trouve dans la poche des touristes et voyageurs.

Pour tous les souscripteurs du service, il deviendrait possible de choisir les prestations annexes, commander vos repas, boissons ou encore utiliser toutes les fonctions d’une télécommande qui permettrait de régler l’inclinaison de votre lit ou le niveau de la température de votre chambre. 

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ITravel, le brevet déposé par Apple couvre toutes les phases du voyage, de sa préparation aux opérations postérieures à l’expérience que vous avez vécue. Les capacité de communication de l’IPhone ou de l’IPad seront ainsi largement mises à contribution pour faciliter la vie des voyageurs, de générer du revenu pour les opérateurs et aussi pour accroitre les parts de marché d’Apple dans ce domaine.

 

Pour ma part, cette annonce me fait regretter amèrement l’impossibilité que nous avons en Europe de déposer des brevets de ce type, laissant ainsi toute l’initiative de l’innovation dans le domaine du logiciel à nos amis américains. Mon projet bots4you étant proche de ce concept, ne pouvant pas trouver de financement sur ce côté de l’atlantique. 

Accessoirement, je mesure l’importance du fossé numérique qui est en train de se creuser entre les professionnels actuels du tourisme et les développeurs des sociétés américaines que cela soit chez SIRI (une émanation de la DARPA dotée à l’origine de 200 millions de $ puis un financement de 25 millions de $ pour la startup du voyage), GOOGLE avec ses multiples initiatives dans le domaine du voyage, d’EXPEDIA et maintenant d’APPLE avec ITravel.

Autant de bonnes raisons pour développer activement les activités de recherche de l’Institut Français du Tourisme et pourquoi pas un Pôle de compétitivité tourisme qui viendrait stimuler l’innovation au sein de ce secteur industriel.

Jean-Claude MORAND – 3/08/2010

jeudi 29 juillet 2010

De Robert BOGEY à Christophe LEMAITRE

 

Christophe Lemaitre au championnat d'Europe d'athlétisme - juillet 2010 – Barcelone . Photo de E. Van Leeuwen


Certains lecteurs se souviennent peut-être de Robert BOGEY dans les années 60. Il m’a donné le goût pour le cross country et le demi-fond à l’époque (*). C’était lui aussi un membre de l’ASA et un sportif qui a donné l’envie à de nombreux savoyards et haut-savoyards de pratiquer l’athlétisme. Depuis, ce même club a accueilli d’autres athlètes comme Guy HUSSON et Paul ARPIN qui nous ont aussi fait vibrer.

Aujourd’hui, après l’équipe chambérienne de handball c’est au tour de Christophe LEMAITRE  de rappeler au monde entier que les pays de Savoie sont le terreau de personnages d’exception tant dans le domaine sportif que politique, artistique ou scientifique.


Jean-Claude MORAND – 29/7/2010



Crédit Photo : Erik van Leeuwen – Wikimedia
(*) Depuis, l’âge et les kilos… ont pris le relais :-)

mardi 27 juillet 2010

Tribalocratie

Péricles clip_image001Périclès considérait que « La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. ». Où en sommes-nous ?

La mort d’un braqueur suivie de la montée de violence suite à ce hold-up semble mettre à mal ce concept de vie qui régit notre société depuis 2500 ans.

Avec ce billet, j’exprime ma surprise à l’écoute de la décision de mettre au vert les fonctionnaires de la BAC grenobloise et de les remplacer par des renforts venus d’autres régions. Les policiers grenoblois et leurs familles pourront-ils revenir ? Qu’en sera t ’il si les menaces exprimées sont étendues aux nouveaux arrivants ? Car, si je comprends bien, ces menaces de représailles ne sont pas nominatives mais adressées au « système » mis en place pour limiter les activités des malfaiteurs. La police étant une expression de la démocratie.

Alors pour documenter mon billet, j’ai lu de nombreux articles des médias nationaux, j’ai écouté quelques interviews et surfé sur des centaines de réactions publiées sur les blogs de ces mêmes journaux. Les avis se radicalisent ! Deux concepts de vie s’affrontent avec un vocabulaire de plus en plus violent. Fort heureusement, la période estivale est peu propice aux escalades verbales .des élus. Mais combien de temps l’opinion publique restera t’elle silencieuse face aux attaques à la voiture bélier contre les symboles de la république ? Les bulletins de vote seront-ils des boucliers efficaces pour se parer d’une attaque au lance-roquette que Le Point considère comme plausible ?

Wikipedia définit la démocratie ainsi : « Le terme démocratie s'oppose historiquement aux systèmes monarchiques, où le pouvoir est détenu par un seul, ou oligarchiques où le pouvoir est aux mains d'un petit groupe. Dans son sens originel (dans la cité-État d'Athènes du Ve siècle av. J.-C.), la démocratie (du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, « souveraineté du peuple », de δῆμος / dêmos, « peuple » et κράτος / krátos, « pouvoir », « souveraineté ») est le gouvernement de tous (limités aux citoyens). »

Bien que sur la forme, je puisse comprendre la peur et le choc que les membres de la BAC et leurs familles doivent supporter, je considère que le retrait de ces hommes est un début d’abandon de pouvoir donc d’une perte de l’un des éléments fondamentaux de la démocratie. Une reprise en main plus qu’énergique de la situation me permettrait évidemment de faire évoluer mon avis. Cela suppose donc l’interpellation et une condamnation exemplaire des auteurs de ce chantage ignoble mais aussi la poursuite de la recherche des caches d’armes comme celle qui a permis ce matin de retrouver des armes de poing et un fusil mitrailleur dans un bar.

En l’absence d’une réaction de notre système démocratique, nous pourrions alors enrichir l’encyclopédie populaire d’un nouveau terme qui pourrait être tribalocratie.

Jean-Claude MORAND 27/7/2010



Crédit photo : Buste de Périclès, copie de l'œuvre de Crésilas (430 av. J.-C.), musée Pio-Clementino Marbre, copie romaine d'après un original grec de 430 av. J.-C. environ. Photo de Marie-Lan Nguyen (2009)

vendredi 23 juillet 2010

Séquence émotion – Quand le centre d’Annecy était un endroit chic.

couverture de lexpressLa lecture de l’Express (N° 3081 du 21 au 27 juillet) pour son édition locale couvrant les trésors cachés d’Annecy m’a transporté quelques années en arrière. En 1963, une époque où l’on se connaissait presque tous et un temps ou le gotha industriel et du show bizz venait séjourner dans l’un des deux hôtels prisés de la ville. L’Impérial dans son ancienne version (il ferma à la fin 1963) et le Splendid que gérait la famille Rey, également propriétaire de La Taverne.
André Clavel – le journaliste de l’Express – ravive ma mémoire en rappelant que La Taverne était le lieu où il fallait être. Un lieu que Patrick MODIANO refait vivre dans plusieurs de ses romans. Pour ma part, j’y ai vécu des expériences extraordinaire durant plusieurs été et aussi pendant les vacances de Pâques car j’officiais  en qualité de chasseur, portant du haut de mes 14 ans les grosses valises d’illustres hôtes. Je me souviens aussi d’une gitane (oui, il y en avait déjà !) qui venait vendre des cyclamens, se tenant entre l’entrée de l’hôtel (toujours la même) et celle de la brasserie. Je me souviens aussi de l’Hôtel VERDUN qui se trouvait à la place du centre Bonlieu.
J’appartiens à cette poignée d’annécien inconsolables qui donnerait cher pour retrouver cette ambiance du centre ville comme le souligne André Clavel mais exactement de la même manière.

La Taverne à Modiano


Cette histoire me permet de faire le lien avec le projet actuel de restructuration du théâtre de Bonlieu. Un projet devisé (il y a deux ans) à 15 millions d’euros et qui tout naturellement devrait atteindre ou dépasser 20 millions le temps que les décisions soient prises et que les appels d’offres soient lancés. De plus, une question de goût architectural, je n’ai jamais aimé ce que l’architecte Maurice Novarina a fait en cet endroit.  Je considère aussi que la bibliothèque et le théâtre n’ont pas nécessairement a être positionnés aussi près du lac. Ces équipements devraient être plus proches des lieux d’habitation de leur clientèle et/ou se positionner sur le parcours naturel des annéciens. Je ne verrais ainsi aucun inconvénient à ce qu’ils soient positionnés à proximité des établissements scolaires. En posant cette hypothèse de travail, de nombreuses options deviennent possibles :
  1. Soit on migre ce nouveau centre culturel au milieu ou à proximité des nouvelles zones d’habitation. Je pense ainsi à Seynod, à la partie nord de l’agglomération.
  2. Soit on saisi l’opportunité d’un aménagement des haras
Cela permettrait de reconsidérer complètement la zone de Bonlieu et donc de créer l’opportunité de redonner une nouvelle ambiance au centre ville avec pourquoi pas un complexe hôtelier qui pourrait venir étoffer l’offre pour accueillir congrès et manifestations tout en proposant aux annéciens un espace de convivialité que nous l’offrait La Taverne de Savoie.
PS: Je considère que la place d’un éventuel centre de congrès n’est pas à proximité du lac mais dans un lieu plus excentré afin de pouvoir réserver l’accès à notre joyaux naturel aux annéciens et à nos hôtes. Je reviendrai sur ce thème dans un billet dédié au tourisme d’affaires.  
Jean-Claude MORAND – 23/7/2010



Pour en savoir plus : La villa triste de Patrick MODIANO

jeudi 22 juillet 2010

Conférence "e-tourisme pour le développement des territoires"…j’animerai une table ronde le 21 octobre.

J’aurai en effet le plaisir d’animer la table ronde dédiée aux TIC au service du marketing territorial lors des Rencontres francophones du e-tourisme. Ces rencontres ont pour but de renforcer l'industrie touristique des pays de la francophonie

  • dans une optique responsable et durable 
  • par un usage très développé des technologies de l'information, de la relation, du 2.0 collaboratif 
  • par l'innovation et par l'implication des populations, et des acteurs de la culture, de l'art, des patrimoines, de l'artisanat
  • par la pratique du storytelling et la création d’expériences touristiques 
  • par la formation et le e-learning dans les domaines nécessaires à la maîtrise des technologies et techniques du e-tourisme, du tourisme reponsable, du tourisme culturel ou d'entreprise

Le 21 Octobre 2010, en marge du XIIIè Sommet de la Francophonie de  Montreux, aura lieu en Suisse, à Vevey la Conférence"e-tourisme pour le développement des territoires" au travers d’un colloque où se croiseront les réflexions des chercheurs et des acteurs de terrain.

Cette conférence réunit :

  • Chercheurs internationaux et experts professionnels du e-tourisme
  • acteurs du e-tourisme (agence de voyage, sites institutionnels, tour operators, acteurs de l'hébergement, du tourisme vert etc.)
  • participants au sommet de la Francophonie investis dans la valorisation de leur territoire

Pour en savoir plus : http://www.tourisme-francophone.fr/6.html 

Crédit Photo : Ch.Sonderegger CH-9424 Rheineck