vendredi 23 juillet 2010

Séquence émotion – Quand le centre d’Annecy était un endroit chic.

couverture de lexpressLa lecture de l’Express (N° 3081 du 21 au 27 juillet) pour son édition locale couvrant les trésors cachés d’Annecy m’a transporté quelques années en arrière. En 1963, une époque où l’on se connaissait presque tous et un temps ou le gotha industriel et du show bizz venait séjourner dans l’un des deux hôtels prisés de la ville. L’Impérial dans son ancienne version (il ferma à la fin 1963) et le Splendid que gérait la famille Rey, également propriétaire de La Taverne.
André Clavel – le journaliste de l’Express – ravive ma mémoire en rappelant que La Taverne était le lieu où il fallait être. Un lieu que Patrick MODIANO refait vivre dans plusieurs de ses romans. Pour ma part, j’y ai vécu des expériences extraordinaire durant plusieurs été et aussi pendant les vacances de Pâques car j’officiais  en qualité de chasseur, portant du haut de mes 14 ans les grosses valises d’illustres hôtes. Je me souviens aussi d’une gitane (oui, il y en avait déjà !) qui venait vendre des cyclamens, se tenant entre l’entrée de l’hôtel (toujours la même) et celle de la brasserie. Je me souviens aussi de l’Hôtel VERDUN qui se trouvait à la place du centre Bonlieu.
J’appartiens à cette poignée d’annécien inconsolables qui donnerait cher pour retrouver cette ambiance du centre ville comme le souligne André Clavel mais exactement de la même manière.

La Taverne à Modiano


Cette histoire me permet de faire le lien avec le projet actuel de restructuration du théâtre de Bonlieu. Un projet devisé (il y a deux ans) à 15 millions d’euros et qui tout naturellement devrait atteindre ou dépasser 20 millions le temps que les décisions soient prises et que les appels d’offres soient lancés. De plus, une question de goût architectural, je n’ai jamais aimé ce que l’architecte Maurice Novarina a fait en cet endroit.  Je considère aussi que la bibliothèque et le théâtre n’ont pas nécessairement a être positionnés aussi près du lac. Ces équipements devraient être plus proches des lieux d’habitation de leur clientèle et/ou se positionner sur le parcours naturel des annéciens. Je ne verrais ainsi aucun inconvénient à ce qu’ils soient positionnés à proximité des établissements scolaires. En posant cette hypothèse de travail, de nombreuses options deviennent possibles :
  1. Soit on migre ce nouveau centre culturel au milieu ou à proximité des nouvelles zones d’habitation. Je pense ainsi à Seynod, à la partie nord de l’agglomération.
  2. Soit on saisi l’opportunité d’un aménagement des haras
Cela permettrait de reconsidérer complètement la zone de Bonlieu et donc de créer l’opportunité de redonner une nouvelle ambiance au centre ville avec pourquoi pas un complexe hôtelier qui pourrait venir étoffer l’offre pour accueillir congrès et manifestations tout en proposant aux annéciens un espace de convivialité que nous l’offrait La Taverne de Savoie.
PS: Je considère que la place d’un éventuel centre de congrès n’est pas à proximité du lac mais dans un lieu plus excentré afin de pouvoir réserver l’accès à notre joyaux naturel aux annéciens et à nos hôtes. Je reviendrai sur ce thème dans un billet dédié au tourisme d’affaires.  
Jean-Claude MORAND – 23/7/2010



Pour en savoir plus : La villa triste de Patrick MODIANO

1 commentaire:

  1. Je rejoins tes propos ,il est vrai que ce quartier manque de vie .On a axé l'activité du gros marchandage pour vider nos rues de l'activité artisanale.Le centre bonlieu est souvent désolent d'ennui dans son patiot intérieur ,c'est la salle des pas perdus.

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