samedi 23 octobre 2010

Le chiffre du jour : – 25 mètres

25 mètres c’est la hauteur de glace que le glacier de Tignes a perdue depuis les derniers JO en 1992. Soit la hauteur d’un immeuble de 6 étages !

Ski Chrono N°24Hier, j’ai reçu Ski Chrono dans lequel l’enquête d’Emmanuel BUNOZ « L’été en chasse-neige » vient conforter, chiffres à l’appui l’impact du réchauffement climatique sur les sports de neige.

Selon, Christian VINCENT, ingénieur de recherche au laboratoire de glaciologie du CNRS à Grenoble, ce n’est pas moins de 16 mètres qui ont fondus ces neuf dernières années. Autant dire que le phénomène s’accélère ! Il précise également que l’été dernier « a été aussi terrible que celui de la fameuse canicule de 2003 avec 2,45m envolés ».

Des chiffres encore plus impressionnants que ceux que les chercheurs annonçaient lors du symposium « Neige et Climat » que j’avais organisé en 1994 avec le professeur BAILLY responsable à l’époque du département de géographie de l’Université de Genève. Bien que cette enquête soit dédiée à la pratique du ski d’été, je m’interroge de plus en plus sur la pérennité des sports de neige dans nos stations (été et hiver), a ce rythme auront nous encore l’opportunité de pratiquer le ski les glaciers dans 20 ans ?

 

Si la réponse est non, ou « beaucoup moins » comme l’affirment les experts du GIEC[i], alors est-il toujours opportun d’investir aussi massivement pour soutenir les activités liées à la neige ? Le calcul de la rentabilité économique de ces investissements devant maintenant quasiment neutraliser les périodes estivales et considérablement réduire le nombre de journées skiables en hiver. Dans ces conditions, il est fort probable que l’or blanc devienne un gouffre financier dont les parois s’écrouleraient comme les séracs du glacier Perito Moreno en Argentine le font de plus en plus souvent.

Jean-Claude MORAND – 25/10/10


[i] Selon Wikepedia : Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est un organe intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue »1. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) est un organe intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue ».

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