Selon Loïc HERVE, Maire de Marnaz et adhérent au parti du Nouveau Centre, Hervé MORIN aurait déclaré dans son discours à l’Université d’été de son parti :
« La crise va nous obliger aussi à redécouvrir des chemins de croissance que nous avions négligés comme par exemple celui de l’entreprenariat familial. [...] L’économie française a besoin de PME de taille significative, reposant sur un actionnariat stable. Nous avons besoin de patrons qui portent leur entreprise avec une vision stratégique, qui réinvestissent, qui ne cherchent pas seulement à presser le citron au maximum comme les fonds d’investissement dont le siège social est souvent si éloigné de notre pays et des difficultés de nos territoires. Bref, des patrons responsables qui savent que leur entreprise dépend aussi des hommes et des femmes qui la font tourner, des patrons qui, tout simplement, respectent leurs salariés. »
Il s’agit là d’une évidence souvent reprise par les économistes. Mais quelles actions la collectivité peut-elle mettre en œuvre pour atteindre cet objectif ? Ce qui me parait être plus intéressant ce sont les solutions proposées. Voici celles que j’avance en sachant qu’aucune n’est parfaite et que le succès dépend avant tout de la volonté des dirigeants. Etant membre d’une association de Business Angels, j’affirme que c’est avant tout cette volonté d’atteindre une taille plus importante qui fait défaut.
1) Travailler sur le long terme en multipliant les cursus d’entreprenariat au sein des écoles d’ingénieurs et de commerce.
2) Adapter les messages que le corps enseignant transmettes dans ces écoles pour qu’il insuffle cet esprit d’entreprise et surtout qu’il stimule l’ambition des projets. Trop de créateurs souhaitent garder la majorité du capital et se restreignent donc aux marchés locaux. Si on veut créer, comme en Allemagne des PME de ~200 personnes, il faut 5 millions de capitaux propres et pas 50'000.
3) Arrêter de saupoudrer des aides de moins de 50'000 qui ne sont là que pour sortir les chômeurs des listes ou gagner une voix pour l’élu qui joue le rôle d’intermédiaire.
4) Dans la foulée des actions d’investissements d’avenir du Grand Emprunt, créer un fonds d’investissement qui puisse intervenir pour les opérations de haut de bilan pour des montants supérieurs à 2 millions d’euros pour les PME.
5) Limiter les actions de support aux grandes entreprises qui doivent pouvoir trouver leur financement sur les marchés financiers ou plus simplement en puisant dans leurs réserves.
6) Maintenir les avantages fiscaux liés aux actions de R&D (CIR) et aux investissements en faveur des PME (Paiement de l’ISF et déduction IRPP)
7) Je n’oublie pas enfin que pour que des fonds d’investissement achètent, il faut aussi des vendeurs à la recherche d’une valorisation maximum du profit quitte à ce qu’une partie de la vente soit parfois réalisé dans un paradis fiscal pour contourner la fiscalité française.
Jean-Claude MORAND – 29/8/2010
On ne peut n'être qu'en accord avec les 7 points énoncés par Jean Claude MORAND.
RépondreSupprimerMais Jean Claude a oublié un préalable essentiel sans lequel rien ne sera jamais possible.
Il faut que nos entrepreneurs et nos investisseurs se sentent sincèrement aimés quand ils réussissent en France.
Rien de tout cela depuis trente ans.
Nous vouons une haine exacerbée à la richesse et à la réussite si elle n'ont pas une connotation collective!
D'ailleurs nous l'avons bel et bien gagné notre combat contre la richesse.
A part Madame Bettancourt, qui a décidemment des conseillers financiers et fiscaux archi nuls, "nos riches" sont bien tous partis.
"On a gagné! On a gagné! On a gagné!" n'arrête pas de scander le peuple en se prévalant de l'égalité.
Comme me le disait un ami suisse, "vous les Français vous êtes vraiment c... ; vous passez votre temps à combattre la richesse, alors que le seul combat valable à mener c'est contre la pauvreté!"
laruaz