mercredi 27 octobre 2010

Elections : comment inspirer la confiance sur les réseaux sociaux ?

Les élections cantonales de mars prochain, sont l’opportunité de concevoir dès aujourd’hui des campagnes électorales qui seront marquées par l’arrivée de nombreux électeurs de la génération Y et à cette occasion de nouveaux comportements d’électeurs. Nul doute que tous les partis doivent chercher les moyens d’amener les citoyens aux urnes pour éviter de retrouver un taux d’abstention aussi important que pour les élections régionales.

En termes de promotion des idées, comme pour les services ou produits, ce début du 21e siècle est nettement marqué par le développement des techniques du bouche-à-oreille. Si jusqu’à présent nos actions étaient limitées à notre capacité à entrer en contact « physiquement » avec les membres de notre cible, la démocratisation de l’usage de l’Internet et plus récemment celle des réseaux sociaux démultiplient nos opportunités d’interaction.

Les initiateur de la campagne du candidat Obama ont démontré l’extraordinaire pouvoir de viralité des réseaux sociaux y compris pour collecter des fonds. Même si le contexte américain est difficilement reproductible en France, certaines leçons peuvent être retenue des dernières évolutions. La première étant que Facebook, Linkedin, les blogs et maintenant Twitter sont devenus des vecteurs puissants pour distiller des informations au marché.

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Source des données : Invoke Life: Social Networking – 29 juillet 2010

Autant dire que les messages transmis par les techniques de promotion traditionnelles sont de moins en moins pris en considération par les internautes et les utilisateurs de réseaux sociaux. Il semble même que selon une étude de Vision Critical de septembre 2010, ces utilisateurs connectés acceptent beaucoup que l’ensemble des consommateurs les informations publiées sur les réseaux sociaux. Ainsi, 62 % des utilisateurs de réseaux sociaux accordent prioritairement leur confiance aux avis des amis contre 47 % pour l’ensemble des consommateurs. Est-ce une expression d’une présence massive de la génération Y sur ces réseaux ou une tendance de fonds ? L’étude ne le dit pas, mais avec 20 millions d’utilisateurs sur Facebook en France et plus de 500 millions dans le monde, les responsables du marketing ne peuvent ignorer le phénomène.

Alors comment faire ? La première condition est d’être présent et de susciter la confiance des utilisateurs pour qu’une communauté puisse se développer autour de la marque, des services ou des idées que vous souhaitez développer. En ce domaine, une étude d’ INVOKE LIFE de juillet 2010 nous donne quelques pistes intéressantes (voir tableau joint). Sans surprise, 64 % des utilisateurs considèrent comme « très important » ou « important » de trouver sur le média utilisé un dialogue ouvert autant aux avis positifs que négatifs. Une pratique peu appréciée des politiques qui campent trop souvent sur des positions dogmatiques modérant trop souvent les avis de leurs opposants. Les opposants, de leur côté, ne rédige pas toujours des textes appropriés pour que leurs commentaires soient publiés.

Ensuite, la notion de “community manager” devrait remplacer celle de colleur d’affiches, mais les qualités ne sont tout à fait les mêmes si ce n’est celle d’être très motivé et disponible.

Jean-Claude MORAND – 27/10/10

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