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L’agence de notation Moody’s fait tomber deux nouveaux moellons de l’édifice financier international non sans raison.
Aux Etats-Unis, ce sont les établissements financiers (Bank of America, Citigroup, Wells Fargo et de leurs filiales) qui sont mis sous surveillance pour un éventuel abaissement car l’agence craint une baisse du soutien public. Cette crainte est motivée par le fait que les plans gouvernementaux arrivent à échéance et que les nouveaux soutiens pourraient s’approcher des niveaux d’aides d’avant la crise. Reste donc aux banques de prendre des mesures.
Dans un deuxième communiqué l’agence abaisse la note de la Grèce de B1 à CAA1. Les experts considèrent que :
1) le risque que ce pays n’arrive pas à relever les défis devant lui permettre de faire face à ces engagements.
2) la croissance reste incertaine
3) les résultats obtenus jusqu’à présent restent inférieurs aux objectifs budgétaires et de consolidation de la dette.
4) la probabilité que le FMI, la Banque Européenne et le Commission Européenne, actuels bailleurs de fonds, conditionnent dans un futur proche la participation du secteur privé pour restructurer la dette du pays.
Selon le Figaro, il semble que ces craintes soient justifiées selon les premières informations obtenues sur les conditions d’une aide de 110 milliards d’euros que la troïka.
Si la première réaction des marchés financiers se concrétise par une légère reprise de l’euro face aux autres monnaies, je crains que l’embellie ne soit que passagère. Les économies qui supportent notre monnaie vacillent. La Grèce n’étant pas le seul pays a devoir prendre des mesures drastiques pour honorer sa dette. Et comme, je l’ai déjà écrit, les Etat-Unis sont le dernier rempart avant que la qualité de la dette française soit, elle aussi rétrogradée.
Dans notre région, le gagnant sera sans doute le franc suisse qui ne cesse de s’apprécier au fil des mois. Cet écart et certes bénéfique pour les 60'000 frontaliers, les entreprises exportatrices et les commerçants qui voient arriver des acheteurs helvétiques mais cela crée aussi un fossé de plus en plus important au sein de la population. Travaillant pour partie en Suisse, j’apprécie la situation tout en comprenant ce que peut ressentir un salarié d’une administration ou une entreprise française dont le pouvoir d’achat est d’autant inférieur.
Jean-Claude MORAND – 3/06/11
Sources :
Très intéressant… encore faut-il trouver LA bonne idée. Une qui n’a jamais été trouvée et qui intéressera le plus grand nombre. Néanmoins, il est vrai que c’est quand il est acculé que l’homme est le plus ingénieux.
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