7/5/2012 - Nous sommes à quelques heures du début de la campagne pour les législatives qui nous permettra de choisir nos représentants qui ont pour mission d’articuler une vision pour la France au sein de l’écosystème mondial. A ce jour je lis et j’entends que des comparaisons économiques avec les pays les moins performants et surtout ceux qui sont proches de nous. Une attitude que je peux comprendre pour justifier un bilan de campagne mais qui ne correspond pas vraiment à la réalité économique. Ainsi, pour réagir aux comparaisons à propos du chômage, j’ai extrait les données du « CIA World fact book » qui sont pour leur grande majorité relative à l’année 2011. Surprise, la France se situe au 106e rang des pays en ce domaine ! Certes quelques pays industriels, tels que l’Espagne, la Grèce et le Portugal, nous devancent mais nous sommes très loin de la Malaisie (3.1 %), de la Corée du Sud (3.4 %) ou encore de l’Australie (5%). La crise n’est pas une crise mondiale elle se concentre sur les vieux pays industriels !
A mon sens, la crise que nous vivons n’est pas conjoncturelle mais structurelle. Les activités économiques se déplacent à l’Est de notre vieux continent et c’est avec de nouveaux pays que nous devons comparer nos indicateurs économiques. Des pays qui où l’enthousiasme reste le mode de pensée privilégié. Des pays qui doivent aussi faire cohabiter des communautés de culture très différentes, je pense en particulier à la Malaisie où hindous, musulmans et bouddhistes cohabitent tant bien que mal. C’est en observant leurs modèles économiques que nous devons ajuster le nôtre ! Si la Grèce a été le berceau de notre civilisation et nos amis italiens, portugais et espagnols des peuples latins comme nous, à l’aube de ce XXIe siècle nos regards doivent prendre en compte d’autres civilisations avec lesquelles nous interagissons comme jamais nous l’avons fait. Les communications physiques et virtuelles aidant, il appartient à nos dirigeants de prendre en compte ces nouveaux rapports et d’en évaluer les conséquences sur nos économies locales. Une vision mondiale doit être articulée (et ce n’est pas en se comparant aux mauvais élèves que nous y arriverons) et des actions locales doivent être initiées. Or, pour cette course à l’excellence, j’ai l’impression que nous conduisons une Clio et que nous essayons d’évaluer la distance qui nous sépare de nos suiveurs qui roulent en Fiat 500 en concentrant notre attention dans le rétroviseur. Nous oublions trop souvent de porter notre regard devant nous pour apprécier la distance qui nous sépare des meilleurs qui roulent avec un LEXUS : véhicule équipé d’un moteur beaucoup plus puissant et plus économe.
Au-delà de la partition droite-gauche, il est urgent de changer de focal et de comparer la performance de notre pays à celle des meilleurs. C’est un effort que nous devons tous entreprendre que nous soyons élus, chefs d’entreprise, syndicalistes ou simples citoyens.
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