Les applications mobiles : une machine à créer des jobs ? OUI, s’il on en croit les chiffres publiés par Technet aux Etats-Unis sous la signature du Dr. Michael MANDEL.
En prenant les seules applications dédiées au marché des IPhones (qui ne sont plus les appareils les plus vendus aux Etats-Unis), cela serait pas moins de 466’000 emplois qui auraient ainsi créés dans ce pays depuis 2007 pour se petit segment de l’économie numérique.
Dans les pays de Savoie, nous observons également un frémissement en ce domaine. Chez Savoie-Angels plusieurs projets d’entreprises récents sont dédiés à ce domaine. Les barrières d’entrée pour la réalisation des premières applications est souvent faible, la prime aux innovateurs est donc grande. Mais il devient maintenant beaucoup plus difficile de mettre en marché une application mobile car les catalogues des principaux éditeurs (IOS, Androïd, RIM et dans une moindre mesure Microsoft et Nokia) comportent tous plusieurs centaines de milliers de ces applications. Les réseaux sociaux ouvrent également leurs plateformes aux applications créant ainsi de nouveaux canaux de distribution plus accessibles que les approches traditionnelles “bricks & mortar”. En quelques clicks, une nouvelle application peut être proposée à plus de 800 millions d’utilisateurs de Facebook et sans doute autant de détenteurs de smartphones.
Souvent facturées moins de 5$, les applications les plus sophistiquées peuvent être vendues jusqu’à une centaine de dollars en sachant que les plateformes de vente (app stores) prélèvent environ 30% du chiffre d’affaires. En plus de cette dime, les créateurs doivent prévoir le financement des opérations de marketing pour générer la demande. Un poste souvent sous-estimé surtout lorsque les applications sont destinées au marché grand public et en plusieurs langues. A l’inverse, de nombreux “artistes” passent à côté de cette économie des applications mobiles en oubliant de proposer des variantes de leurs applications pour les smartphones et les tablettes tactiles.
Que cela soit à l’antenne de l’école des Gobelins annécienne ou des divers centres de formation de développeurs, les Pays de Savoie détiennent des atouts indéniables pour se positionner sur ce marché. Différents organismes sont à leur disposition pour les aider à structurer leur approches commerciales et les soutenir financièrement : le réseau Entreprendre offre un suivi gratuit et un prêt sans intérêt permettant une première capitalisation, les business angels (Alpes Léman Angels, Savoie-Angels ou encore Grenoble Angels) peuvent ensuite apporter un complément financier pouvant aller jusqu’à 600’000 euros tout en laissant la majorité aux porteurs du projet. Enfin, le FSI va prochainement proposer un fond régional qui pourra intervenir au-delà de ces montants. Une réunion est prévue le 7 mars prochain à Grenoble pour présenter les Appels à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour ce dernier programme.
Pour avoir séjourné à plusieurs reprises dans la Silicon Valley, je reste très optimiste sur la capacité de notre territoire à rivaliser en ce domaine. Je vous en reparlerai d’ici la fin de ce mois à l’occasion de la publication d’un livre blanc pour le développement de l’économie numérique en Haute-Savoie.
Jean-Claude MORAND 11/02/12
Note : Merci à Olivier VACHERAND pour avoir Twitté une référence à l’article de base de ce billet.
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