samedi 26 décembre 2009

Joyeuses fêtes à tous

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jeudi 24 décembre 2009

Pour un nouvel essor de l’économie des Pays de Savoie

23/12/09 - Les Etats Généraux de l’industrie viennent de se tenir à Annecy-le-Vieux, traçant quelques pistes de développement. J’apporte ici mon soutien à cette réflexion stratégique ainsi que quelques propositions et questions complémentaires pour que l’emploi soit maintenu dans les Pays de Savoie. 



Roger GABRIEL, journaliste du Dauphiné Libéré dans son compte rendu des Etats Généraux de l’Industrie (DL du 23/12/09) fait justement remarquer qu’au moment où la Haute-Savoie continue de voir son nombre d’emplois se réduire, nos voisins helvétiques se réjouissent d’une progression de 5,5 % tout en ayant à supporter des coûts salariaux de 20 à 30 % supérieurs à ceux de la France. Ne doit-on pas se poser quelques questions sur la structure de notre économie ?

Si la Suisse accorde des avantages fiscaux non négligeables aux holdings opérationnels qui choisissent les bords du lac Léman pour installer leurs sièges sociaux (Alibaba, Yahoo, Cisco, Numonix,…pour ne citer que quelques-unes des dernières créations d’entreprises), cela ne concerne pas les emplois industriels. Ainsi, le service de la promotion économique du canton de Vaud annonce (1) qu’en 2008 ils ont accueilli 33 entreprises nouvelles avec 741 emplois à la clef. De plus, le plus gros contingent de ces entreprises (8 sur 33) a pour origine… la France !

Alors pourquoi ne pouvons-nous pas faire aussi bien ? L’analyse n’est pas simple, mais pour vivre des deux côtés de la frontière permettez-moi de vous proposer quelques pistes de réflexion pour sortir l’industrie Haut-Savoyarde de sa léthargie. Certains de ces points ont été couverts lors des débats des Etats généraux de l’Industrie, je les traite avec un peu moins de diplomatie et en apportant un éclairage complémentaire.

(1) L’industrie actuelle est positionnée sur un marché qui s’est délocalisé et se délocalise de plus en plus. Si le choix de proposer des services liés à la mécanique de précision était un bonne décision il y a 30 ou 40 ans, la pertinence de cette présence industrielle, où les coûts sont maintenant  soumis à une forte concurrence, est de toute évidence remise en cause par les fonds de pension qui ont pris le relais des familles d’industriels locaux. Est-ce toujours pertinent de soutenir cette industrie ?

(2) Alors qu’une grande partie des fleurons de l’industrie haut-savoyarde s’appuyait sur de solides bases sociologiques et d’entrepreneurs locaux comme Salomon, Entremont ou encore des familles d’industriels de la vallée de l’Arve ; la structure capitalistique des entités actuelles est apatride. De même, le sérieux et le professionnalisme des haut-savoyard qui étaient perçus comme un atout au milieu du 20e siècle sont largement concurrencés par les mêmes sérieux et professionnalisme des Coréens, Chinois ou Philippins. Encore une fois, avons-nous les moyens de nous battre sur ce terrain ? Sans doute, oui mais uniquement pour partie, face à la concurrence de ces pays “low cost”. Il y moins de 5 ans, une pièce électronique fabriquée en France avait un prix de revient de 1€ alors que la même pièce à qualité égale revenait à 0,30 € en Chine. Comment résoudre cette équation ? Ce n’est pas le coût des 35h qui pourrait combler le différentiel de 0.70 € surtout lorsque l’on sait que la main d’œuvre n’intervient que pour partie dans ces coûts. Ne pouvons-nous pas chercher des terrains de bataille où notre valeur ajoutée apparaîtrait plus évidente aux chalands ?

(3) Enseignant (après avoir eu pendant de nombreuses années des responsabilités au sein d’entreprises de petite et grande tailles), je ne peux que louer la volonté de certains de mettre l’accent sur la formation. Encore faut-il que cette formation s’inscrive dans un plan d’action issu d’une vision industrielle claire et que cela soit un des vecteurs de changements conçus et non subis. Où est cette vision ? Qui est en mesure de l’articuler ?

(4) Je me souviens avoir été consulté dans les années 90 dans le cadre du PAIM (Pôle Annécien de l’Industrie de l’Image) qui a été l’un des fondements de la création de l’antenne de l’Ecole de Gobelins qui forme des professionnels du multimédia et du développement du MIFA (Marché International du Film d’Animation) ainsi que du CITIA. Les auteurs de ce projet avait alors clairement articulé une vision industrielle. Cette vision permet aujourd’hui la création de nombreuses startups avec le support du pôle de compétitivité IMAGINOVE. Des « grappes» d’entreprises germent dans la petite pépinière du parc Altaïs dans l’agglomération annécienne. On peut toutefois regretter leur petite taille alors que leurs concurrents d’outre-Atlantique voire même de l’incubateur de l’EM Lyon bénéficient de moyens beaucoup plus importants. Je mettrai au sommet de cette liste de moyens : l’AMBITION. L’ambition de conquérir un marché mondial, l’ambition de gagner de l’argent, l’ambition de signer des contrats avec les plus grands du secteur, l’ambition de lever des capitaux en millions d’Euros et non pas quelques milliers afin de garder la majorité absolue de sa petite SARL. Savoie-Angels, une association de 140 business angels, reçoit des dizaines de dossiers portés pas des entrepreneurs souvent de talent, mais avec une envie de grandir limitée. Notre société que les élus façonnent par leurs discours et leurs soutiens doivent, comme certains participants des Etats Généraux de l’Industrie l’ont souligné, avoir pour dessein de créer des entreprises qui seront susceptibles d’employer plus de 200 personnes à moyen terme. Alors, les affirmations de Gérard Cassino "Il faut définir une stratégie territoriale pour déterminer un futur possible" "D'autres voies existent que celles utilisées aujourd'hui. Et pourquoi ne pas faire des paris sur l'avenir, des paris qui ne seront pas forcément gagnants. Mais des filières nouvelles sont possibles et une démarche prospective, en Haute-Savoie, a déjà été lancée" sont plus que pertinentes.

(5) S’il est relativement aisé d’obtenir une caution et le financement pour ouvrir un petit commerce ou se lancer comme auto-entrepreneur, la conception d’un business plan susceptible de retenir l’attention des Business Angels et des Venture Capitalists demande davantage de technique et surtout un réseau de relations dont peu de créateurs disposent. Le 11 décembre dernier, j’étais à l’EM Lyon où se déroulait la journée des Business Angels. L’EM Lyon c’est aussi le programme « Start-up » (2) qui permet de prendre conscience et d'appréhender les enjeux fondamentaux de la création d’entreprise. Je n’ai donc pas été surpris d’être abordé par plusieurs groupes d’étudiants. Ils ne cherchaient pas de l’argent, mais des conseils et les fruits de l’expérience d’un cadre spécialisé dans le secteur industriel qu’il souhaite conquérir. L’un de ces groupes est de la Roche-sur-Foron, porteur d’un projet en phase avec l’économie locale… ils avaient oublié que l’ENIL (3) se trouvait dans leur ville d’origine. Un autre groupe, lauréat de plusieurs prix pour la qualité de leur business plan, se tourne vers Paris faute de trouver une écoute attentive dans la région. Des programmes similaires existent à HEC, l’ESSEC et de nombreuses grandes écoles. Toutes, ces initiatives devraient pouvoir être mieux catalysées par les services des CCI et de l’agence économique départementale. Dans le même ordre d’idée, les conseillers du commerce extérieur français organisent un concours destiné aux élèves des grandes écoles suisses qui envisagent de développer des affaires avec notre pays. Pourquoi, alors que nous sommes voisins, une délégation de notre département n’irait-elle pas faire les yeux doux à ces universitaires pour que leurs affaires ils les fassent dans les Pays de Savoie. Il serait par ailleurs intéressant que des Savoyards soient membres de ces conseillers désignés par le Premier Ministre afin qu’ils puissent être de super VRP pour notre région et influence ainsi l’installation d’entreprise étrangères sur notre territoire.

(6) Le tourisme a l’avantage d’être une activité festive et fortement médiatisée. Il me semble opportun de rappeler deux éléments importants. Le premier est de repositionner cette industrie dans notre contexte économique. Cette activité représente environ 12% du PIB et à peu près le même pourcentage d’emplois souvent précaires car saisonniers. Il devient donc difficile de pérenniser ces emplois. Le second élément tient malheureusement à l’évolution du climat. En 1994, j’organisais avec le Professeur BALLY du Département de Géographie de l’Université de Genève un colloque « Neige et Climat » (4) dont les conclusions constituaient déjà un signal d’alarme pour les stations de basses altitude. Malheureusement, les 15 dernières années ont simplement permis d’observer que les scientifiques étaient trop optimistes. En fait, la réalité est plus dramatique et les perspectives d’évolution des température le sont encore plus. Selon les propos de Pierre ETCHEVERS, responsable du Centre d’Etudes de la Neige dans un interview (5) réalisé par Pierre MAGNAN pour France 2, « Si on prend comme hypothèse pour 2050 une hausse des températures de 2% et pas de changement du niveau des précipitations, on obtiendrait une diminution en moyenne montagne du manteau neigeux de 30% et une réduction de la saison d’un mois, avec seulement 4 mois de neige sur l’année ». Autant dire que beaucoup de SEM (6) de remontées mécaniques auront d’énormes difficultés à équilibrer leur budget. Certaines, comme Abondance, en font l’amère expérience… d’autres suivront. Comment amener les responsables de ces stations à considérer d’autres activités ? Quelles peuvent-elles être ? Les JO d’hiver sont-ils vraiment une bonne décision stratégique alors que nous devons préparer les acteurs économiques à abandonner partiellement les sports d’hiver s’ils veulent maintenir une activité économiquement viable sur leur territoire ? Ne serait-il pas plus judicieux de développer un nouveau pôle de compétitivité pour stimuler l’avènement de nouvelles activités ? Les millions d’euros engloutis pour la communication pour soutenir candidature aux JO d’hiver de 2018 n’auraient-ils pas été plus utile pour abonder aux actions proposées par les pôles de compétitivité SPORALTEC et IMAGINOVE afin de nouvelles entreprises viennent développer l’emploi en Pays de Savoie ? A l’heure où la majorité des budgets des collectivités locales ont du mal à atteindre l’équilibre, quels élus auront-ils la préoccupation de réaffecter les ressources disponibles vers la pérennisation des emplois ?

Jean-Claude MORAND 23/12/09


(1) http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/economie_emploi/developpement_economique/fichiers_pdf/resultats2008_090415_promeco-pres.pdf
(2) http://www.em-lyon.com/france/grandeecole/entrepreneurs/index.aspx
(3) http://www.enilv74.com/
(4) http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1994_num_82_4_4444
(5) http://info.france2.fr/environnement/Réchauffement:-le-manteau-neigeux-recule-59335419.html
(6) Société d’Economie Mixte : la forme juridique la plus courante adoptée pour gérer les remontées mécanique.

samedi 19 décembre 2009

Pour draguer à Droite comme à Gauche !

A l’occasion des élections américaines de 2004, Lada ADAMIC du laboratoire de HP à Paolo Alto et Natalie GLANCE d’Intelliseek ont analysé les orientations politiques de 1494 blogs (759 libéraux et 735 pour les conservateurs). Ensuite, ils ont cherché à connaitre les relations que ces blogs entretenaient avec les autres blogs de la blogosphère en utilisant les pointeurs que cette technologie permet de mettre en œuvre (liens hypertextes sur une autre URL, backlinks, blogroll). L’expression graphique de ce réseau de relation permet plusieurs observations :

1. Sans surprise, deux blocs approximativement égaux apparaissent

2. Les relations se font majoritairement entre blogs ayant la même affinité politique

3. Les liens entre les deux groupes apparaissent qu’occasionnellement.

 

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Figure 1 Structure des communautés politiques. Les couleurs reflètent les orientations de chaque blog. Rouge pour les conservateurs, Bleu pour les libéraux, Orange pour les liens entre les libéraux et les conservateurs et mauve pour les liens inverses. © L. Adamic et N Glance « The political blogosphere and the 2004 U.S. Election : divided they blog

clip_image004Je ne connais pas encore d’étude similaire en France, mais si j’en juge les discours des élus de tout bord et le niveau de radicalisation des militants la situation doit être à peu près la même dans notre pays. A titre personnel, je regrette qu’Internet, pourtant considéré comme un fabuleux outil d’information, conduise à cette forme de radicalisation des modes de pensées et que surtout aussi peu de connexions existent entre les communautés en présence. C’est un peu comme si nos deux lobes de notre cerveau n’étaient pas interconnectés.

Le phénomène doit maintenant encore être amplifié avec plus de 2 millions de Français (dont de très nombreux élus) inscrits sur Facebook et Twitter. Et, cerise sur le gâteau, deux sites de rencontres viennent de voir le jour en reprenant le concept de la partition de notre société : www.gauche-rencontre.com et www.droite-rencontre.com et qui plus est, deux sociétés des Pays de Savoie assurent la promotion et la gestion de ces rencontres entre célibataires partageant les mêmes orientations politiques. A quoi bon payer sa cotisation aux « Jeunes Pop » si l’on peu draguer sur le Net !

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J’attends, le site www.europe-ecologie-rencontre.com mais surtout un système qui permettrait astucieusement aux membres de toutes ces communautés de se parler bien qu’ils se soient inscrits sur différents systèmes puisque de toute façon leurs données sont conservées et traitées par la même base de données.

J’ai aussi observé que chacun des sites comportait une zone partenaire… serait-ce une zone réservée aux partis politiques qui pourraient ainsi trouver un moyen de recruter de nouveaux adhérents et par la même occasion trouver le moyen de résoudre l’équation de la parité hommes/femmes maintenant requise dans toutes les listes de candidats aux élections ?

Jean-Claude MORAND 19/12/09

Mots clés Technorati : ,,

dimanche 6 décembre 2009

Quand Google fait la promotion des sites classés par l’Unesco

Alors que la candidature du classement du site du lac d’Annecy au patrimoine mondial de l’UNESCO suit son cours (tout au moins le suppose), voilà que Google donne encore un petit coup de pouce à ceux qui bénéficient déjà de ce prestigieux label. Grâce aux technologies mises en œuvre dans le programme Google Street view , les techniciens de cette société offrent de nouvelles possibilités de visite virtuelle, mais surtout une aide à la promotion des sites ainsi référencés. Mieux que n’importe quel guide touristique, Google affiche les sites ainsi filmé à l’aide de tricycles dont les équipements enregistrent des vues à 360° des lieux visités. Alors, mieux que beaucoup d’autres moyens de promotion et surtout beaucoup moins cher, j’espère qu’Annecy viendra prochainement s’ajouter aux 890 lieux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO afin que le milliard d’internautes puissent se donner l’envie de venir faire un petit séjour chez nous après leur visite virtuelle. Et si vous avez des informations à propos de l’évolution du dossier annécien, je me ferai un plaisir de relayer l’information sur ce blog.

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Pour en savoir plus, vous pouvez visionner la vidéo ci-dessous et lire le billet d’Elise Haeffelin sur ce thème.

 

Jean-Claude MORAND 06/12/09

lundi 23 novembre 2009

«Le tourisme et les crises : (ré)Agissons !»

Séminaire à la HES-SO Valais – Campus de Sierre

Cette année, la crise économique, la pandémie de grippe et la polémique valaisanne autour de la loi sur le tourisme, menacent le tourisme. Le 10e Tourism Professionals Meeting (TpM), organisé par l’Ecole Suisse de Tourisme de Sierre et le Club EST-STF, proposera des pistes de réflexion et des solutions pour répondre à ces différentes crises, le vendredi 4 décembre 2009 dès 9h30 à la HES-SO Valais à Sierre. Des spécialistes en économie et des professionnels du tourisme pourront échanger leurs expériences et apporter leurs solutions.

Les diverses crises ont et auront un impact important sur la demande et l’offre touristiques nationales et internationales. Face à cela, le monde touristique ne peut pas rester les bras croisés. Raison pour laquelle les conséquences, les solutions et les possibilités d’adaptation ou de reconversion pour le tourisme en Suisse seront au centre du TpM09 consacré au thème : « Le tourisme et les crises : (ré)Agissons ! ». Ce séminaire, ouvert à toute personne intéressée par ce thème, aura lieu sur le campus de Sierre le vendredi 4 décembre.

Le matin, François Seppey, chef de service du développement économique du canton du Valais, puis Christian Hunziker du BAK Basel Economic Research and consultancy, feront le point sur les différentes approches des crises, vues comme des opportunités ou des menaces pour le développement du tourisme suisse.

Des ateliers face à la crise

La journée se poursuivra par six ateliers animés par des professionnels du tourisme et des spécialistes en économie et en consulting. Les intervenants présenteront leurs expériences et leurs idées d’adaptations pour le tourisme en se basant sur des projets concrets, au coeur de l'actualité. Les thèmes évoqueront des solutions d’entreprises du secteur touristique pour faire face aux crises.

Un des ateliers, qui sera animé par Laurent Vanat, Consultant international, abordera la rhétorique des entreprises de remontées mécaniques et de transport : « La crise, où ça ? » pour établir un parallèle avec d’autres branches du tourisme qui eux sont clairement touchés par la crise.

Une table ronde mettra un terme à ces discussions. Elle regroupera les principaux acteurs du tourisme qui débattront des réactions du milieu touristique face aux crises.

Informations et inscription :

http://tpm.hevs.ch

TpM09

Vendredi 4 décembre 2009 dès 09h30, bâtiment Bellevue, Sierre, HES-SO Valais

dimanche 22 novembre 2009

Pour soutenir le projet de mobilité à Genève soumis au vote du peuple le WE prochain

Dimanche prochain, nos amis genevois vont démocratiquement exprimer leur avis sur le CEVA. Un projet visionnaire qui va offrir un bol d'oxygène aux riverains des grands axes empruntés par les pendulaires. Toutes les villes sont confrontées à cette problématique de l'engorgement de leur centre urbain. Les autorités genevoises ont  ici articulé un schéma de développement des transports multimodales audacieuse qui sera sans aucun doute bénéfique pour l'économie de la cité de Calvin. 
Pour en savoir plus et argumenter vos discussion, prenez 9' de votre temps pour visionner la vidéo réalisée par l'HEPIA où j'ai le plaisir d'enseigner.

Jean-Claude MORAND

dimanche 15 novembre 2009

Aménagement de l’espace des Trésums

DSC_0170 J’ignore quelle sera la portée de cette discussion démocratique et s’il est encore possible de modifier de manière substantielle le contenu de ce projet architectural d’aménagement de l’espace des Trésums. Le Dauphiné Libéré invitant les habitants de l’agglomération à s’exprimer je le fais donc ici.

En premier lieu, tout en étant plutôt avant-gardiste dans mon attitude et mes goûts, je dois avouer que ce projet architectural ne me séduit pas par son esthétique. J’aurai accepté avec plaisir une audace architecturale qui marquerait l’entrée de la ville dans le 21e siècle. Mais j’ai l’impression que pour le projet actuel les auteurs ont voulu prendre en compte trop de paramètres pour finalement proposer une approche un peu bâtarde à mes yeux. Leur vision parisienne de la Savoie de concept de chalets moderne pourrait trouver sa place aux côtés des œuvres de l’architecte américano-hongrois Marcel Brauer à Flaine dont l’architecture est classée à l’inventaire des monuments historiques, mais le bord du lac d’Annecy est-il vraiment le meilleur endroit pour poser ces « cailloux » comme il nous l’a été expliqué ? L’équipe a bien tenté d’intégrer l’habitat pour minimiser l’impact visuel, tout en essayant de donner de la vue sur le lac à certains bâtiments, mais là encore ne vaudrait-il pas mieux prendre le risque de rendre visible une véritable œuvre d’art qui pourrait faire la fierté des générations futures ? Pourquoi faut-il absolument densifier la population dans cette zone où la circulation est pour le moins difficile ? L’architecte se dit avoir été intimidé par la nature du site, on peut le comprendre et cela se voit dans sa proposition, n’aurait-il pas dû se lâcher un peu plus ? Est-il possible de revoir à la baisse le nombre de logements en sachant que d’autres zones se développent dans l’agglomération ?

iStock_000003233100XSmallL’aspect blockhaus saute aux yeux, une couverture en zinc ne correspond pas à l’histoire de notre ville et de notre région. Je ne peux me résoudre à qualifier le recours à ce matériau comme une audace architecturale. De plus, j’anticipe que ces bâtiments devront répondre aux normes écologiques RT2012 et/ou des bâtiments de basse consommation (BBC) ce qui veut aussi dire ces toits vont partiellement être couverts de panneaux solaires. Sur le fond, je suis plutôt en phase avec cette approche d’économie d’énergie, sauf qu’elle n’a pas été intégrée dans le concept architectural.

Le projet prévoit une place de parking par appartement, c’est trop peu même si à cet endroit ont peut supposer que la zone soit bien desservie par les transports en commun, il serait préférable de compter au moins deux places afin de tenir compte du besoin des visiteurs, de l’hôtel et du personnel des équipements collectifs prévus.

Le projet prévoit 600 logements au total, ce qui me chagrine le plus c’est le nombre très restreint d’appartements qui disposeront d’un cône de vue agréable. Alors, je franchi le pas pour assumer que ces attiques seront vendus au prix fort, sans doute beaucoup plus que les 6000 euros du m2 actuellement pratiqués le long de l’avenue d’Albigny. Mais de plus, comme les acquéreurs se presseront vraisemblablement chez le promoteur, j’imagine qu’en plus de l’argent il faudra appartenir à un réseau de privilégiés probablement des notables lyonnais ou parisiens. Annécien de souche, je regrette que notre ville ressemble de plus en plus aux villes de villégiature que l’on trouve sur la Côte d’Azur. Pour alléger la densité des constructions, je propose du supprimer la réalisation des logements « privés ». Je suis plus réservé en ce qui concerne les logements sociaux, dont l’agglomération à besoin. Je me demande simplement, au risque de ne pas générer un enthousiasme populaire s’il n’existe pas d’autres lieux pour les réaliser afin que cette zone puisse vraiment être le grand parc que la ville espère que tous les Annéciens et touristes puissent profiter de l’un des derniers espaces collectifs disponibles à proximité du centre historique et du lac. A l’heure où notre pays se pose des questions quant aux grands projets pour le futur, j’inscrirai également les Trésums dans cette démarche en allouant des mètres carrés à des établissements de formation. Je pense par exemple à un accélérateur qui pourrait être donné pour les formations multimédias qui s’inscrirait dans la continuité des efforts entrepris par les animateurs du festival du film d’animation et du MIFA.

Pour avoir eu l’opportunité de travailler pendant plusieurs années au Centre Hospitalier d’Annecy, j’ai eu le privilège d’admirer les boiseries de la veille pharmacie et d’une manière plus générale l’ambiance de la bâtisse du vieil hospice qui longe l’avenue des Marquisats. Je souhaite que cet endroit soit conservé et ouvert au public sous forme d’un musée. Cela constituerait ainsi une zone d’attraction complémentaire pour les Annéciens et les touristes et une valeur ajoutée pour l’hôtel de 110 chambres prévu à cet endroit. Pourquoi pas plus de chambres si la ville souhaite se positionner sur le marché du tourisme d’affaires ?

Certains suggèrent qu’un centre de congrès soit bâti à cet endroit. Je ne pense pas que cela soit une bonne idée, car, pour avoir fréquenté de nombreux centres de congrès un peu partout sur la planète, ce genre d’équipement est avant tout composé de salles obscures pouvant accueillir des centaines de personnes qui travaillent en général dans une semi-obscurité pour visionner et écouter les présentations des intervenants. Ils n’ont pas besoin d’avoir un vue sur un lac ou des montagnes ! Les congressistes travaillent pendant la journée et se détendent le soir et le week-end ! Un centre de congrès c’est aussi autant de places de parking que de congressistes, surtout s’il on prend en compte la nécessité d’accueillir les camions des entreprises, les voitures du personnel d’accueil et technique. Certes Cannes et New-Orleans ont les leurs sur le front de mer, mais Genève, Lausanne, Munich, Berlin et bien d’autres villes ont les leurs éloignés des centres touristiques en gardant cependant la possibilité d’héberger leurs hôtes en des lieux sympathiques. Car n’oublions pas que l’agglomération d’Annecy ne dispose que de 1300 chambres d’hôtel et que l’option du développement du tourisme d’affaires dans notre ville demandera aussi d’étoffer considérablement nos capacités d’accueil sur ce point… donc de prendre de l’espace. Où le trouver si les bords du lac sont mobilisés par les salles de réunion ? Où nos enfants iront-ils se promener si, comme Bonlieu, nous bétonnons les abords des centres d’intérêt de notre Venise des Alpes ?

Alors en résumé, je suggère que la municipalité accepte de remettre sur la table à dessin ce projet. Que compte tenu de la raréfaction des terrains dans l’agglomération, une règle simple soit appliquée pour ce lieu autant que pour le haras c'est-à-dire qu’en cas d’aliénation d’un terrain appartenant à la collectivité seuls des projets collectifs ou présentant un intérêt tel soient retenus. Alors, OK pour des équipements collectifs, pour un hôtel, pour une maison de retraite de grande capacité, pour un grand parc, des parkings souterrains… mais pas pour quelques centaines de m2 vendus à prix fort construits sur un espace appartenant à la collectivité. Ce n’est la marge sur le prix de vente dès ces m2 qui va venir équilibrer le budget de l’opération et même si c’était le cas, je préfèrerais payer plus d’impôts afin que les futures générations puissent pleinement profiter de cet espace unique.

Jean-Claude MORAND – 15/11/09

jeudi 5 novembre 2009

Bataille de clochers et minarets en Valais

clip_image001Le 29 novembre prochain, nos voisins valaisans devront voter pour la présence de minarets sur leur territoire, mais c’est une bataille de clochers qui échauffe les esprits des citoyens de ce canton. Une loi pour le tourisme est également soumise à l’approbation des Valaisans ce même jour. Cette loi propose de regrouper les activités de promotion des offices du tourisme appelés société de développement (SD) qui sont, comme en Pays de Savoie, légion. Comme chez nous, on peut en compter presque une par clocher bien qu’au pays de Farinet de nombreuses églises aient été bâties un peu partout. La loi prévoit un soutien financier pour les regroupements autour de 8 à 12 régions touristiques qui doivent une taille minimale de 700'000 nuitées, et être doté d’un budget de 5 millions de CHF soit environ 3.4 millions d’euros et que ces « régions » soient reconnues internationalement. La forme juridique proposée est celle d’une SA où se retrouveraient des partenaires publics et privés.

En cas d’adoption, les moyens financiers alloués au tourisme devraient passer de 37 à 55 millions d’euros par an par un prélèvement sur le budget cantonal et une nouvelle distribution des taxes. Les partisans du OUI argumentent que l’OT Tyrolien dispose de plus de 33 millions d’euros pour 350'000 lits, un chiffre proche de celui du Valais (340'000). Les Tyroliens disposent donc d’une force de frappe financière 8 fois plus importante que celle de l’OT Valaisan (Valais Tourisme ayant un budget d’un peu plus de 4 millions d’euros). Du côté français, les acteurs de la montagne restent encore plus fragmentés, l’essentiel des budgets de promotion étant gérés par les OT locaux, les CDT et CRT, le nouveau GIE France-Montagne ne disposant que de 3.8 millions d’euros pour ces actions !

Bien entendu tous les OT, CDT, CRT ou SD pour les Valaisans disposent d’équipes de professionnels compétentes pour les tâches qu’ils assument actuellement, mais il leur est difficile de passer à la vitesse supérieure faute de ressources. Un point que la loi valaisanne pour le tourisme se propose de résoudre avec un montage fiscal qui fait autant débat que nos discussions en France autour de la suppression de la Taxe professionnelle. Car de nombreux responsables des sociétés de développement ont peur de voir cette « institution artificielle et contraire aux préceptes démocratiques » les amputer d’une partie de leurs attributions et définitivement d’une partie de leur budget qui serait centralisé au niveau cantonal.

Il semble que tous les décideurs alpins, quelque soit leur pays reconnaissent que la fragmentation des budgets soit un frein à la mise en œuvre de stratégies marketing d’envergure et sophistiquées. En cas de vote favorable, nos amis valaisans prendraient sur ce point une longueur d’avance quelques soient les difficultés de mise en œuvre, les initiateurs de cette loi utilisent cet argument en positionnant cette organisation comme une porte ouverte sur le tourisme du 21ème siècle.

Quoi qu'il en soit, ce débat est intéressant et doit pouvoir servir d’exemple pour les futurs travaux du GIE France Montagne et de l’Institut Français du Tourisme.

J’interviendrai lors du prochain « Tourism Professionals Meeting » à Sierre le 4 décembre prochain, cinq jours après le vote. Quels que soient les résultats de cette votation, je m’attends à rencontrer des pros du tourisme toujours aussi divisés.

Pour en savoir plus :

http://www.facebook.com/event.php?eid=169895448204&ref=mf

http://www.oui-au-tourisme.ch/

http://www.referendumtourisme.ch/

http://www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=4498&RefMenuID=0

Mots clés Technorati : ,,,,,

dimanche 1 novembre 2009

Naissance officielle de l’association nationale de promotion des montagnes françaises « France Montagnes »

Je reprend ici un communiqué de presse publié le 23 octobre 2009 par montagnesfrance annonçant une nouvelle étape des efforts entrepris par les acteurs de ce secteur touristique pour fédérer leurs moyens afin d’assurer une meilleure promotion du tourisme français. Face à la concurrence autrichienne (+ de 7 millions de budget) et au dynamisme de Swiss Tourisme la montagne française se devait de réagir. Reste maintenant à passer d’une attitude de suiveur à celle de leader pour contrer les nouvelles destinations qui se bâtissent à l’Est des Alpes de Socchi aux massifs chinois.

Le nouveau pôle commun et unique de promotion des montagnes françaises vient officiellement de voir le jour. L’association « France Montagnes » est née lors de l’Assemblée Générale constitutive qui s’est déroulée le 15 septembre dernier au Conseil Général de la Haute-Savoie à Annecy.

Gilbert Blanc-Tailleur a été nommé Président de cette nouvelle structure réunissant l’ensemble des acteurs des montagnes françaises.

France Montagnes est désormais l’unique organisation chargée de la promotion, de l’aide à la mise en marché, de la communication en France et à l’international des montagnes françaises ainsi que de la gestion et de l’animation du site internet :

« www.france-montagnes.com ».

Une structure entièrement dédiée au tourisme en montagne

France Montagnes permet de mutualiser les moyens consacrés à la promotion touristique collective et générique de l’ensemble des massifs et des territoires des montagnes françaises. En effet, les acteurs de la montagne estiment que le maintien de l’activité touristique en montagne, son développement et son adaptabilité aux mutations du monde moderne justifient de passer à une organisation plus « combative » et unifiée.

Cette volonté politique est liée à l’évolution des marchés, à celle de la clientèle et au renforcement de la concurrence nationale et internationale. Elle est aussi directement corrélée avec l’importance économique du secteur d’activité du tourisme en montagne. Il génère en effet un chiffre d’affaires de l’ordre de 9,6 milliards d’euros et de nombreuses vallées, y compris les communes qui ne sont pas directement support de station touristique, tirent une part importante de leurs ressources du tourisme.

France Montagnes : l’aboutissement d’un travail de longue date

L’histoire de France Montagnes a débuté en 2005, lorsque les professionnels de la montagne et les élus des stations ont décidé de passer un accord cadre. Puis, en  2006, ils ont créé un Groupement d’Intérêt Économique. Cette initiative a permis de rapprocher les campagnes de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM – SKI FRANCE), des  Professionnels Associés de la Montagne (PAM) et de SKI FRANCE International.

Ces prémisses ont préparé la voie pour la création de l’association France Montagnes, structure prenant la suite des Professionnels Associés de la Montagne (existant depuis 1989), de Ski France International, de Ski France et du GIE France Montagnes. Le but n’est pas seulement de poursuivre les actions actuelles : la dynamique créée a aussi pour vocation d’attirer de nouveaux partenaires et de rechercher de nouveaux moyens d’actions, en s’appuyant sur une nouvelle fonction de prospective et de veille stratégique.

Tous les acteurs des montagnes mobilisés

France Montagnes représente les principaux acteurs des montagnes françaises parmi lesquels figurent notamment :

  • l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM),
  • le Syndicat National des Téléphériques de France (SNTF),
  • le Syndicat National des Moniteurs de Ski Français (SNMSF),
  • la Fédération Professionnelle des entreprises du Sport et des loisirs (FPS),
  • Les CRT Rhône Alpes, CRT Provence Alpes Côte d’Azur , CRT Riviéra-Côte d’Azur
  • La Confédération Pyrénéenne du Tourisme
  • Les CDT de Savoie Mont Blanc, Isère, Ain, Hautes Alpes
  • la Fédération Autonome Générale de l’Industrie Touristique et Hôtelière (FAGITH),
  • l’union Nationale de Associations de Tourisme et de plein air de Rhône-Alpes (UNAT – Rhône-Alpes).
  • Le Syndicat National des Résidences de Tourisme (SNRT),
  • Fédération régionale de l’hôtellerie de plein air Rhône Alpes,
  • La  Compagnie de Gestion Hôtelière (CGH)
  • Les résidences de tourisme Odalys, Labellemontagne, Intrawest, Belambra
  • Nordique France,
  • Fédération française des Industries, du Sport et des Loisirs (FIFAS)
  • le Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM),
  • association des fournisseurs de matériels et de services pour la MONTagne(AFMONT)
  • société d’exploitation de l’ aéroport de Chambéry-Aix (SEACA)

Quelques stations, parmi les cent stations de montagne membres de l’ANMSM, ont une place particulière compte tenu de leur implication spécifique dans la promotion internationale :

  • Alpe d’Huez
  • Les 2 Alpes
  • Chamonix
  • Megève
  • Les Gets
  • Courchevel
  • Le Grand Bornand
  • La Clusaz
  • La Plagne
  • Morzine
  • Les Arcs
  • Les Menuires
  • Méribel
  • Tignes
  • Val d’Isère
  • Val Thorens
  • Serre Chevalier

Les montagnes françaises en chiffres : Données économiques

6137 communes, 4,4 millions d’habitants, 124 000 km², soit 23% du territoire national.

Séjours touristiques des français en 2007 : 190 millions, dont 27 millions en montagnes (14%)

Nuitées des français en 2007 : 996 millions dont 189 millions en montagne (19%)

Nuitées de jeunes (0-24 ans), séjours collectifs, scolaires, étrangers, en famille : environ 53 millions de nuitées  (en diminution constante).

Estimation de la consommation touristique en 2006, tourisme de montagne :

Dépense moyenne par nuitée :         56 €

Nombre de nuitées :                          171,6 millions €

Consommation totale :                       9,64 milliards €

Emploi : Données 1999 :

Communes  de montagne support de stations :          243 000

Communes de montagne hors stations :                       1 279 000

Emploi des métiers liés à la montagne :

Remontées mécaniques :                               18 543

Moniteurs de ski  ESF :                                    15 500

Moniteurs de ski autre :                                    1 600

Accompagnateurs en  Montagne :                4 000

Guides de haute montagne :                            1 600

Hébergement :

Nombre de lits touristiques en zone de montagne en 2008, toutes catégories confondues (estimation) : 5,166 millions, dont  2 millions pour les communs supports de stations.

Les domaines skiables  (saison 2008 / 2009) :

Recettes TTC :                                                           1,18 milliards € TTC

Journées skieurs :                                                    58,6 millions

Recette moyenne par journée skieur :                      20,1 € TTC

Investissements 2008 :                                             299 millions € HT, soit 28% du chiffre d’affaires

Emplois exploitants de domaines skiables :  18 543

Le SNTF regroupe 230 entreprises, dont 40% sont privées, 40% des régies  et 20% des sociétés d’économie mixte.

Sources :

Atout France, mai 2009,  www.odit-france.fr/taxonomy/term/3/all

SNTF, recueil d’indicateurs et analyses 2009, www.sntf.org

dimanche 25 octobre 2009

Réunion sur les sites olympiques à ANNECY

Réunion sur les sites olympiques à ANNECY (Réaction au billet de Lionel TARDY)


25/10/09 - Je ne porte pas encore une attention trop marquée pour la candidature annécienne à l'organisation des JO d'hiver de 2018. Je découvre donc dans un billet de Lionnel TARDY que des arbitrages restent encore à faire en ce qui concerne la répartition des épreuves par site. Soit !
Je note que quelques principes de base tous aussi louables les uns que les autres sont posés à savoir :


  • logique territoriale
  • deux pôles principaux
  • utilisation des infrastructures existantes
  • jeux écologiques
Si j'en ai l'opportunité, je militerai pour que la médiatisation obtenue grâce à cette candidature ne soit pas seulement (même si cela est déjà bien) un outil de promotion pour le tourisme hivernal, mais aussi et surtout pour positionner la Haute-Savoie sur l'échiquier international des zones géographique où l'on peut créer des emplois. Je propose que toutes les opportunités soient saisies pour mettre en valeur les atouts de notre département et que des contacts soient pris avec de nombreux dirigeants d'entreprises afin de les convaincre qu'ils peuvent trouver aux pieds des pistes des hommes et des femmes ayant une excellente formation et des conditions d'installation de leurs filiales tout aussi compétitives que dans d'autres régions du globe. 


Comme l'écrivait mon fils (Maxime) dans Le Faucigny du 27 août "ce n'est pas en misant directement sur le tourisme que nous résoudrons le problème du dynamisme économique et de l'emploi au sein d'une communauté de près de 700'000 habitants. Le tourisme et la visibilité ainsi acquise ne doivent pas être un en soi,  mais un moyen d'épanouir notre économie." 



jeudi 8 octobre 2009

Des OT haut-savoyards honorés pour leur approche innovante de la base de données SITRA

En marge du séminaire annuel regroupant les 270 membres animant le Système d’Information Touristique de la Région Rhône-Alpes (SITRA) dix trophées ont été attribués pour les organismes touristiques qui ont été remarqués pour leur savoir faire et l’utilisation optimum de la base de données touristique leader en France. Pour assisté aux deux journées, j’ai été heureux de découvrir que de gros progrès avaient été fait par les professionnels du tourisme pour optimiser la gestion des flux d’information entre les différents partenaires. SITRA a longtemps refusé de partager les information stockées dans cette bases de données avec des partenaires externes telque l’Officiel des Loisirs ou le Dauphiné en Haute-Savoie. C’est maintenant chose faite ! Ayant enfin goûté au plaisir de n’avoir à saisir qu’une seule fois les informations et de la démultiplier à souhait. Nos amis de l’OT de Thonon poussait même le plaisir jusqu’à intituler leur deux présentation “la multiplication des pains”. Même TripAdvisor (la version en anglais du site) va reprendre le contenu descriptif des attractions de chaque site pour alimenter sa rubrique “What to do”… reste maintenant à trouver un business model pour transformer ces expérience en une vraie stratégie de diffusion des informations touristiques chez tous les intermédiaires à titre payant ou gratuit et cela bien au-delà des frontières de l’hexagone.

 

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Ce rassemblement a également été l’occasion de présenter aux membre la nouvelle charte graphique et le nouveau logo qui marque parfaitement la mission du projet.

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Liste des lauréats :

 

74

LES OT DU LAC D'ANNECY

Pour l'appropriation remarquable de l'ensemble des 4 OT et l'usage de SITRA comme moyen de fédération du territoire.
Pour l'exploitation des données réellement optimisée à travers de multiples supports (sites web, documents à l'accueil, bornes d'information, brochures ...).
Pour son usage remarquable des critères internes partagés.

73

OT AIX LES BAINS

Pour la réorganisation des 14 services de l'OT autour de SITRA début 2009.
Pour ses éditions réalisées à partir de SITRA.
Pour son rôle moteur et coordinateur dans la communication du territoire du Lac du Bourget et ses montagnes qui place SITRA au cœur de son action.

74

OT DE CHAMONIX

Pour la mise en place de son site internet bilingue en un temps record.

01

OT DE FERNEY VOLTAIRE

Pour la mise en place de son nouveau site Internet.
Pour les efforts fournis par l'équipe dans l'appropriation de l'outil.

38

OT DE GRENOBLE

Pour l'intégration réussie de SITRA au sein de l'OT
Pour la qualité de traduction de ses objets SITRA
Pour l'utilisation réussie de SITRA en front office.

26

OT DE ROMANS

Pour son rôle d'OT porteur sur son territoire.
Pour son usage efficace et quotidien de SITRA dans sa gestion des données.
Pour son excellente utilisation à l’accueil.
Pour son site web commun développé en commun avec l'OT Bourg de Péage.

42

OT DE SAINT GALMIER

Pour l'action fédératrice des OT de son territoire qui s'appuie sur SITRA. 
Pour la très grande vitesse d'intégration de SITRA dans son organisation.
Pour la qualité de ses données saisies.
Pour son site web et son programme d'animations hebdomadaire réalisé à partir de SITRA.

69

POINT D'INFORMATION DU HAUT BEAUJOLAIS

Pour son organisation remarquable autour de l'outil SITRA.
Pour la qualité de sa saisie et la mise en ligne rapide de son site internet malgré de petits moyens.

42

POLE DE PROMOTION TOURISTIQUE DU ROANNAIS

Pour son action fédératrice des 9 OT/SI du Roannais.
Pour un travail conséquent d'harmonisation des données, de saisie et de coordination.
Pour l'alimentation du site www.leroannais.com et ses exports des données pour toutes les éditions et supports de promotion du pôle.

07

TACT ARDECHE VERTE

Pour la gestion optimisée des infos SITRA sur son site Internet.
Pour la forte implication de la structure Ardèche Verte dans l'animation de ses 5 OT dont certains sont eux même fortement acteurs dans le réseau (Lalouvesc, Tournon …)

mardi 15 septembre 2009

Grenoble noue un partenariat avec l’IFT et créé un Master “Manager du Tourisme International”

Depuis quelques années, je milite pour que les organismes touristiques se donnent les moyens de rechercher à mieux satisfaire la clientèle en adaptant leurs structures de gouvernance, la mgob0015ise en marché des produits touristiques et bien entendu en anticipant sur les évolutions climatiques et sociologiques pour adapter l’offre aux modifications de l’environnement au sens large du terme. Dans ce cadre je m’étais rendu à Paris pour participer aux premières « réflexions » en prélude à la création de l’Institut Français du Tourisme (voir mes comptes rendus sur mon blog tourisme) et je publiais en juillet un autre billet tendant à promouvoir la création d’un pôle de compétitivité « tourisme » que nous avions déjà imaginé en collaboration avec Cécile ALVEGNAT du réseau des Echangeurs. Mais voilà, n’étant (pas encore) investi d’un pouvoir de décision ou titulaire d’une fonction qui puisse me permettre d’influencer les décideurs plus qu’avec mes livres, cours et billets de blogs ; les initiateurs de l’Institut Français du Tourisme ont été les plus rapides à lancer un pôle tourisme « montagne ». Même si dans la forme, le projet pourrait être mieux ficelé, il faut lui reconnaître le mérite d’exister. Selon leur communiqué de presse du 4 septembre, « L'une des premières actions communes de ces quatre pôles consiste en la création d'un mastère "Manager du tourisme International" dont le tronc commun sera porté par le Centre National des Arts et Métiers et par la Sorbonne. Au sein de cette formation, le pôle grenoblois aura en charge la mise en place d'un module relatif à "l'Aménagement, au développement et à la gestion durable, au management et à la gouvernance de grands projets touristiques et de stations de montagne". Ce module est créé et sera dispensé conjointement par Grenoble Ecole de Management, l'Institut de Géographie Alpine et le CEMAGREF pour la partie recherche.

Cette démarche, pilotée par la Ville de Grenoble, qui rassemble déjà de nombreux acteurs du tourisme et de la montagne de la région s'appuiera largement sur les compétences et les savoir-faire de ces derniers. »

Dommage que pour les premières foulées de ce pôle, l’IMUS avec son Master Tourisme ne fasse pas partie du tour de table, pas plus que nos départements savoyards. Je peux simplement imaginer qu’il existe une bonne raison qui pourrait être financière, laissant le soin aux privés l’école de management de Grenoble de trouver les financements pour ce nouveau Master et à la ville de Grenoble de soutenir également cet effort. Je trouve aussi étrange que le CRT ne soit pas la tête de file de cet exercice, là encore, il doit exister de bonnes raisons que vous pouvez évoquer dans vos commentaires.

Pour en savoir plus sur le rôle de l’IFT, télécharger leur présentation ici.

jeudi 10 septembre 2009

170 suppressions de postes chez Charmilles à Genève.

170 suppressions de postes chez AgieCharmilles, tel était la une de la tribune de Genève ce mercredi du Jeune Genevois. Une annonce qui pourrait paraître anodine en cette période de crise. Mais, après avoir tourné 7 fois ma souris dans ma main, je ne peux m’empêcher de reprendre un extrait de l’article qui minimise l’impact de cette restructuration avec des propos qui me choquent et m’inquiètent à l’aube des élections du 11 octobre prochain dans ce canton. La journaliste écrit ainsi « selon nos informations, les 170 postes concernés sont occupés aux deux tiers par des frontaliers. Seule, donc, une cinquantaine de résidents genevois pourraient être appelés à pointer au chômage. » Cette discrimination statistique dans l’analyse des impacts sociaux me choque ! Comme si la centaine de familles qui sera impactée ne méritait pas de considération.

LOGO,TEST1.jpgCela me choque d’autant plus qu’en page 24 de cette même édition, le quotidien titre aussi que le « Mouvement Citoyen Genevois (MCG) axe à nouveau sa campagne électorale sur l’invasion frontalière » … « confortant sa thèse selon laquelle des responsables frontaliers engagent leurs compatriotes en «mobbant » les résidents ».  Si vous êtes un peu curieux, je vous propose d’aller visiter la page argumentaire du dernier syndicat créé sur la place : le Syndicat des employés Genevois (SEGE)  à vous de juger ! Et si vous avez encore un peu de courage, allez faire un tour sur le blog de la Tribune de Genève pour découvrir d’autres réactions à cet article.

Pour avoir fait l’essentiel de ma carrière dans ce canton à des postes à responsabilités, je ne peux que désapprouver cette thèse. Cela dit, en prenant un peu de recul, je comprends qu’une frange de la population puisse être excédée par une présence aussi massive d’une communauté qui, de plus en plus souvent, se distingue par ses talents à tous les niveaux de la hiérarchie. Je crains aussi que la perspective d’une évolution négative du taux de chômage dans ce canton, où il est annoncé à 10% d’ici quelques mois, soit le prétexte à une radicalisation des relations sociales.

5ème Swiss e-tourisme forum sur le thème du 3D et des mobiles - 21 octobre - Sierre Suisse

De nombreux lecteurs de ce blogs ayant de prés ou de loin des responsabilité en matière touristique, vous êtes sans doute curieux de découvrir ce font les suisses en ce domaine. Voici donc une opportunité que vous ne pouvez pas manquer ! L’équipe de l’Ecole Suisse de Tourisme organise son 5ème forum e-Tourisme auquel j’aurai le plaisir de participer. Cette année les thèmes sont le SIERRE-ANNIVIERS - Impression: Vignoble.
Sierre-Anniviers ¿ Do you like a good wine? Well you will surely enjoy the various varieties of wine from the vineyards of our region and appreciate the museum of vineyards and wine in Salgesch as well as a wine tasting in the Château de Villa ½notheque

Impression: Vineyard.
Sierre-Anniviers ¿ Do you like a good wine? Well you will surely enjoy the various varieties of wine from the vineyards of our region and appreciate the museum of vineyards and wine in Salge...3D, les mobiles et les jeux : des nouveaux services Internet gagnent en importance au sein de l’industrie touristique. Je peux que vous encourager à vous joindre à cette conférence d’une demie journée et pourquoi pas en profiter pour découvrir le Valais voisin de la Haute-Savoie.

Les applications Internet sont de plus en plus en 3D, interactives et mobiles. Google Earth, StreetView ou les guides mobiles ne sont que quelques exemples. Ces services et outils novateurs sont tout à fait appropriés au marketing et à la diffusion dinformations dans le tourisme. Aujourd’hui les prestataires touristiques peuvent faire vivre à leurs clients des expériences inédites.

De cette façon, le client à la possibilité de voir par avance sa chambre d’hôtel sous un angle panoramique de 360°, de se faire une idée des curiosités en 3D, ou de planifier son itinéraire à laide d’un téléphone mobile. Les nouveaux services peuvent aussi enrichir les expériences récréatives dans une destination touristique, comme le montrent de nombreux jeux technologiques comme le GeoCaching ou le Handy Safari. Le 5ème Swiss eTourism Forum donne un bon aperçu des nouvelles technologies disponibles et des facteurs de réussite indispensables à la réalisation et à la mise sur le marché de ces nouveaux services.

Le forum s’adresse aux cadres supérieurs et aux collaborateurs de la branche du tourisme qui projettent l’utilisation de nouvelles technologies innovantes ou qui souhaitent dès à présent utiliser au mieux les applications déjà connues. Le forum est organisé par IFITT Chapter Switzerland en coopération avec la Haute Ecole du Valais, la Haute Ecole de Lucern, le Technologiezentrum Wirtschaftsinformatik à Brig et l’institut de l’informatique de gestion de l’université de Bern.

Pour la première fois, Swiss E-Tourismus Forum se tiendra en deux langues. Nicolas Nova de LIFT et 12 autres orateurs parleront en allemand et en français dans une présentation sur le thème.

Swiss e-tourisme forum

Mercredi, 21. octobre 2009, 13:30-17:00 heures (Check-In dès 13:00 heures)

HES-SO Valais Wallis, TECHNO-pôle 3, 3960 Sierre

Prix: CHF 50.- (à payer au Check-In)

Des informations sur les intervenants, le programme complet et le talon d’inscription sont à votre disposition sur le site http://www.ifitt.ch

Nous serions heureux de savoir que notre programme suscite votre intérêt et de pouvoir vous accueillir au forum.

Votre équipe du IFITT Chapter Switzerland (IFITT = International Federation for IT and Travel & Tourism)

lundi 7 septembre 2009

Appel à projet pour développer l'activité touristique en misant sur la valorisation des atouts, sur l'innovation et le développement durable.

Parfois, le hasard du surf nous fait découvrir des pépites au milieu des 150 millions de site web en service. Aujourd’hui, j’ai découvert un appel à projet qui me parait intéressant pour les lecteurs de ce blog : un appel à projet pour 2009 dont la clôture est le 15 octobre. Vous avez donc encore un peu de temps et vous pouvez toujours m’appeler pour imaginer une action dans le cadre de l’action 9.1 « Soutien à l’utilisation des TIC pour l’information, la réservation, la commercialisation et la valorisation de produits touristiques (hors infrastructure) » pour laquelle j’ai quelques idées.

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Le tourisme constitue une activité économique majeure en Rhône-Alpes. Cependant le diagnostic du Programme Opérationnel (PO) FEDER Rhône-Alpes 2007-2013 « compétitivité régionale et emploi » a mis en évidence la nécessité de stopper la tendance à l’érosion de la fréquentation et de retrouver de nouvelles marges de croissance ainsi que d’anticiper les impacts potentiels des changements climatiques.

La crise financière et économique actuelle, qui a des répercussions évidentes sur une activité telle que le tourisme et notamment le tourisme marchand, renforce par ailleurs la forte concurrence entre les différents territoires et les pays émetteurs. A cet égard, Rhône-Alpes doit viser le développement d’un tourisme de qualité et privilégier à cet effet l’émergence de projets intégrant la recherche de l’innovation, la prise en compte affirmée du développement durable et des stratégies d’adaptation à l’évolution des données climatiques.

La thématique générale retenue pour le premier appel à projets «Développer l’activité touristique en misant sur la valorisation des atouts, sur l’innovation et le développement durable» demeure pertinente, d’autant qu’elle a rencontré un intérêt marqué : plus de 60 opérations seront soutenues. Elle sera donc reconduite pour ce deuxième appel à projets, afin d’impulser une dynamique de développement touristique, créatrice d’emploi et d’activités.

II PRINCIPES GENERAUX DE LAPPEL A PROJETS

1. Nature des projets attendus

Alors que les projets d’ingénierie et de développement de nouveaux produits ou démarches commerciales étaient ciblés prioritairement par le premier appel à projets, ce deuxième appel à projet vise à privilégier les projets d’investissement.

C’est pourquoi les études préalables liées au projet d’investissement sont exclues des dépenses éligibles au présent appel à projet (cf. annexe I relative aux dépenses éligibles et inéligibles). Un projet peut être constitué d’une ou de plusieurs opérations.

2. Thématiques d’intervention

Les thématiques mises en avant dans le présent appel à projets sont les thématiques du PO FEDER 2007-2013, fiche action 9 « développer l’activité touristique en misant sur la valorisation des atouts, sur l’innovation et le développement durable » :

9.1 - Soutien à l’utilisation des TIC pour l’information, la réservation, la commercialisation et la valorisation de produits touristiques (hors infrastructure) ;

9.2 - Soutien aux projets structurants s’intégrant dans une démarche territoriale globale de développement touristique au travers des thématiques suivantes :

9.2.1 - Opérations de mise en réseau des professionnels publics et privés et accompagnement des TPE actives dans ce domaine ;

9.2.2 - Action de protection, réhabilitation et d’aménagement des sites naturels remarquables en vue d’accueil du public ;

9.2.3 - Action d’accompagnement en faveur d’un tourisme durable, intégrant les préoccupations environnementales et sociales ;

9.2.4 - Soutien aux projets intégrant des démarches touristiques validées nationalement et régionalement en matière de qualité et d’accessibilité des personnes handicapées ; 3

9.2.5 - Opérations innovantes en matière d’aide aux vacances pour les jeunes et populations à faible revenu.

Pour en savoir plus : http://www.europe74.cg74.fr/images/fichiers/NEWS/appels__projets_tourisme_FA_9.pdf

Mots clés Technorati : ,,

samedi 5 septembre 2009

Préparer le terrain pour la prochaine génération

Chers amis,

En 2004, je lançais un premier blog « test » dédié aux randonnées en famille autour d’Annecy. Ce blog (http://randos.blogspot.com) est devenu un succès, son contenu étant repris par plusieurs offices du tourisme de la région. Ce premier exercice de communication en ligne était en fait un laboratoire dans le cadre de l’écriture de mon ouvrage « RSS, Blogs un nouvel outil pour le management ». Quelques mois après, je reprenais le clavier pour ouvrir un blog sous le nom de Cyberstrat dédié aux nouvelles technologies, au marketing et à l’e-Tourisme, sujet de mon dernier ouvrage. Là encore, le succès est au rendez-vous si j’en juge la qualité des lecteurs et des médias qui reprennent les flux RSS associés à ce blog. Cette reprise systématique de mes propos notamment par la Revue Espaces m’incite à une communication plus ciblée, donc à ouvrir un 3ème espace de communication où je partagerai mes idées sur la vie locale. Dans la lignée de mes actions précédentes, j’ai l’intention d’exprimer sous http://jcmorand.blogspot.com mes points de vue sur l’actualité économique et politique de notre région. Contrairement à beaucoup d’autres bloggers, j’évite de faire du « press clipping », c'est-à-dire de partager des informations publiées par les médias. Vous trouverez dans mes billets :

· Des idées originales ou des commentaires que je m’efforcerai d’écrire avec la perspective d’apporter une valeur ajoutée au débat.

· Des réflexions sur les thèmes qui sont au cœur de mes préoccupations depuis de nombreuses années comme :

o Les nouvelles technologies et la gestion de l’Innovation

o Le développement (ou malheureusement seulement le maintient) des activités économiques

o Le tourisme avec un intérêt plus marqué pour la montagne et les nouvelles formes de distribution des produits touristiques

o L’éducation et la formation à tous les niveaux et surtout tout au long de la vie

o Les relations avec la Suisse

o Le rôle de la France sur la scène internationale

o La recherche, le rôle des chercheurs et l’influence des pôles de compétitivité

o Le financement des entreprises et des startups en faisant le lien avec mes activités au sein de Savoie Angels

o La protection de notre magnifique environnement avec parfois des réactions relatives au réchauffement climatique qui impactent la gestion de nos stations.

Je reste bien entendu à votre écoute pour couvrir des thèmes que vous souhaiteriez voir traiter.

N’ayant (plus ou pas encore) de responsabilités politiques, la communication sur le Net et par mes ouvrages reste pour l’instant ma seule possibilité d’influencer mon environnement. Je vous invite donc à mettre le lien de ce blog dans vos favoris, à vous abonner aux flux RSS associés à celui-ci, à réagir à mes billets, à partager ces billets sur vos réseaux sociaux favoris, à publier le lien sur votre propre blog ou site web et enfin si vous le souhaitez à venir me rejoindre sur Facebook. Pour vous aider ce petit bouton vous permettra d’inclure ce blog dans l’un de vos systèmes Bookmark and Share .

Au plaisir de lire vos prochains commentaires.

Jean-Claude MORAND

Après les actions d'urgence, une réflexion stratégique est lancée !

5/11/09 Le soleil brille se matin sur Annecy. Non seulement au premier degré mais aussi dans ma tête car j’ai assisté au meilleur comité départemental de l’UMP hier soir depuis que j’en suis membre. On est enfin sorti des discours lénifiants et des inventaires à la Prévert des effets de la crise pour entamer un début de réflexion stratégique.

Au delà, des considérations électorales des prochaines échéances, un débat a été amorcé pour positionner la Haute-Savoie sur l’échiquier économique et social régional (y compris la Suisse). Alors que les économistes helvètes considèrent que le chômage devrait passer la barre des 10% dans notre canton voisin, nul doute que les frontaliers seront souvent présents sur les listes des personnes dont les employeurs devront se séparer et nous sommes maintenant plus de 60'000 à passer la frontière ! Par ailleurs, la désindustrialisation du département est un phénomène structurel qui s’est accéléré avec la crise que nous vivons actuellement, nous continuerons donc à perdre des emplois dans ce clip_image001secteur. En revanche le secteur tertiaire pourrait bénéficier de conditions exceptionnelles pour son développement. Ainsi, pour paraphraser Patricia SALENTEY dans son édito du numéro spécial « Annecy » de l’Entreprise de septembre (N° 281) « la ville (Annecy), où 35 % des actifs sont techniciens supérieurs et cadres (la moyenne nationale est de 17 %), tire aussi sa force de sa capacité à innover, comme l’illustre entre autres l’essor de l’image d’animation avec la pépinière CITIA Entreprises. ». La 3ème entreprise du département avec 11'320 salariés n’est-elle pas la SSII SOPRA même si le siège local n’accueille qu’une petite fraction de ces salariés.

Même s’il ne s’agit pour l’instant qu’un prélude à des réflexions, je considère que la problématique a été exprimée d’une manière différente et qu’en conséquence la recherche de solutions prendra dans les mois à venir une autre forme. Une réflexion qui dépassera les actions communales et qui je l’espère insufflera un nouveau dynamisme.

lundi 24 août 2009

Comment un pays équipe 98% de son territoire en connexion à très haute vitesse ?

Alors que nos élus avouent ne pas avoir les moyens d'équiper nos campagnes avec des liaisons à très haute vitesse, nos concurrents imposent aux opérateurs des liaisons à 1.5 Mb/s ceci sur 98% du territoire coréen et pour 91% des foyers.

L'ARCEP, le régulateur français, publie un rapport sur sa mission en Corée

L'ARCEP, le régulateur français des communications électroniques et des postes, a effectué une mission en Corée, en novembre 2008, afin d'apprécier l’évolution continue du secteur fortement innovant des communications dans ce pays. Au cours de cette mission, Patrick Raude, membre du collège de l'ARCEP, a pu rencontrer les responsables de la Korea Communications Commission (KCC) nouvellement créée et de plusieurs institutions politiques, ainsi que des représentants du secteur privé.

Publié en mai 2009, le rapport de mission réalisé par l’ARCEP résume l'expérience coréenne. La Corée est devenue un leader mondial dans le déploiement du haut et très haut débit. Il est le pays où le nombre d’abonnés à la fibre est le plus élevé et dépasse le DSL (91% des foyers connectés en haut ou très haut débit sur 98% du territoire). Il en est de même sur le marché de la téléphonie mobile où, après avoir été le premier pays à avoir introduit les services mobiles utilisant la norme 3G, la Corée est à présent leader mondial sur l'accès Internet mobile avec 85% des Sud-Coréens connectés à Internet en moyenne plus de 4 heures par semaine via leur mobile.

Le rapport de mission de l'ARCEP en Corée est maintenant publié en français et en anglais sur le site de l'Autorité et téléchargeable à l'adresse suivante :

http://www.arcep.fr/index.php?id=9980

Les personnes intéressées peuvent également le commander en version "papier" : http://www.arcep.fr/index.php?id=2211

mercredi 19 août 2009

Absence des français dans les comités scientifiques des conférences internationales dédiées au tourisme.

clip_image002Avec 6.2 % de son PIB généré par le Tourisme, la France revendique être la première destination mondiale en terme d’arrivées sur le territoire, mais la 3ème destination en termes de nuitées, ce qui n’est pas si mal. Nous jouissons pleinement des atouts que nous a donnés la nature avec les paysages variés de nos côtes et de nos montagnes, le tout sous un climat tempéré au milieu d’un continent qui se porte plutôt bien sur le plan économique. Mais qu’en est- il du futur de cette industrie ? Nos institutions sont-elles armées pour affronter les nouveaux concurrents ? Les professionnels disposent-ils des moyens (au sens large) pour résister à cette concurrence ? C’est autant de questions que se posait récemment l’Institut Français du Tourisme en insistant particulièrement sur la quasi-absence de la recherche dans ce secteur industriel. Inquiétant lorsque dans cette même réunion certains avançaient la possibilité pour notre pays de pouvoir espérer gagner des parts de marché et porter le poids de cette industrie à 8.5 % du PIB.

Je viens de recevoir un « call for paper » pour la 17ème conférence internationale annuelle d’ENTER (International Conference on Information Technology and Travel & Tourism IFITT's Global Travel & Tourism Technology and eBusiness Forum) qui se tiendra les 10 et 11 février 2010 à l’Université de la Suisse italienne à Lugano. Il aurait été surprenant de trouver beaucoup de français dans un événement de cet ampleur, mais je reste néanmoins surpris de notre sous-représentation au comité scientifique…et je suis tolérant, car si le professeur Peter O’Connor représente l’ESSEC dans ce comité, il n’en reste pas moins écossais ! Donc zéro français pour défendre les couleurs de la première destination touristique en nombre d’arrivées, mais 11 Américains, 6 autrichiens, 5 anglais, 4 suisses, 2 chinois, 5 italiens, 4 allemands, 3 japonais, 3 australiens, 3 grecques, 1 néozélandais, 1 hollandais, 1 Belge. Certes, il existe de nombreuses autres conférences organisées par des privés (PhocusWright, EyesforTravel,…) mais j’ai pu observer que nous étions toujours aussi peu nombreux à venir chercher de la connaissance dans ce genre de congrès. Et sans intelligence économique, le réveil risque d’être difficile et surtout les espoirs d’une progression de deux points du PIB risquent de n’être qu’un vœu sans suite.

A quelques mois des élections régionales et plus particulièrement dans les deux Savoie où l’industrie touristique à un poids presque le double (12 % du PIB, 8 % des emplois) de celui de la nation, il est primordial que des actions soient inscrites dans les programmes des candidats pour maintenir l’activité de ce secteur. La réflexion d’Astrid Baud-Roche une des candidates aux élections régionales sur Facebook m’a d’ailleurs incité à écrire ce billet. Ceci me semble d’autant plus important que notre environnement se réchauffe au point de mettre en péril une partie des activités des stations de montagne particulièrement en hiver. Cela suppose donc une vraie réflexion quant à la nature des produits et services offerts, mais aussi sur tous les thèmes proposés par la conférence « ENTER » de Lugano.

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- Distribution Challenges
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- Crisis and eTourism
- Reengineering tourism

- ICT for regional development
- Distribution strategies
- ICT-enabled partnerships
- Web 3.0 and Travel 3.0
- Travel Search and Metasearch
- Smart ICT investments
- Advanced destination portals
- Online marketing
- ICT & sustainability
- ICT-enabled segmentation
- Mobile solutions
- Location Based Services
- Geographical Mash ups
- Usability and web design
- Multimedia convergence
- Interoperability & Interconnectivity
- Cultural heritage & ICT
- Recommender systems

Je n’imagine évidemment pas que nos représentants régionaux ou nationaux deviennent des experts de ces sujets…bien que rien ne l’interdise. Mais, ils sont en charge de s’assurer que les techniciens d’Atout France, des CRT ou plus égoïstement de notre agence « Savoie- Mont-Blanc Tourisme » mais aussi des universitaires aient la curiosité, la volonté, le temps et l’argent pour consacrer une partie de leur temps pour confronter leurs actions à celles de nos concurrents. Cela suppose donc qu’une vision à long terme soit articulée et que tous les aspects de cette problématique soient considérés. Sans vouloir alourdir ce billet, je pense au statut des enseignants, voir la création de vrais instituts chargés de la formation en tourisme, les aspects sociologiques sont aussi un vrai défi pour les communautés qui devront changer leurs activités, cela passe aussi par des modes opérationnels et de financement sans doute différents de ceux actuellement en vigueur. Alors si vous avez des idées, ou des contributions, n’hésitez surtout pas à commenter ce billet et à vous inscrire pour un séjour à Lugano entre le 10 et le 12 février. Je vous assure que la ville est agréable à cette époque (j’ai eu le plaisir d’y séjourner 2 ans pour des raisons professionnelles) et les contributions seront certainement d’un excellent niveau.

mercredi 12 août 2009

+ 7 points pour le taux d'occupation de l'hôtellerie Savoie Mont-Blanc en juillet

imageSelon l'observatoire du Tourisme Savoie Mont-Blanc "Après un démarrage assez lent de la saison touristique et une absence de visibilité au niveau des réservations pour l’été, les premiers résultats disponibles pour ce mois de juillet témoignent d’un bon niveau de fréquentation pour la destination Savoie Mont Blanc. En effet, la plupart des hébergements marchands interrogés sont en progression. C’est une lueur d’espoir face à une diminution régulière de la fréquentation touristique en juillet depuis plus de dix ans. C’est aussi une vrai satisfaction pour les professionnels du tourisme après tous les efforts faits pour améliorer l’offre touristique estivale de notre destination. C’est enfin une bouffée d’air au regard d’une conjoncture économique difficile depuis l’automne 2008, conjoncture qui laissait présager une saison estivale difficile."

Une très bonne surprise du côté de l’hôtellerie qui voit son taux d’occupation (56%) progresser de 7 points sur ce mois (par rapport à juillet 2008) après un début d’année difficile.
Le bon début de saison des campings se confirme avec un taux d’occupation de 52% qui gagne 8 points par rapport à juillet 2008.
Résultat en hausse également pour les hébergements collectifs puisqu’avec un taux d’occupation de 57%, il progresse de 3 points.
Stabilité plutôt rassurante du côté du locatif avec un taux d’occupation de 60% pour les gîtes ruraux et de 33% pour les locations meublées.

Il est vrai que les étapes du Tour de France on dopées les réservations, il par ailleurs probable qu'un grand nombre d'européens ait privilégié les vacances de proximité au détriment des voyages long courrier.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la note de conjoncture http://pro.savoie-mont-blanc.com/images/2248-1-conjoncture-smb-27-pdf.pdf